Le bateau sur abonnement, un concept qui séduit
Nautisme. À Mâcon, la start-up Nauticoncept lève 1,1 million d’euros pour soutenir son concept de "Liberty Pass", un abonnement de location de bateau à l’année.
Si vous avez toujours rêvé de devenir propriétaire d’un bateau sans les inconvénients de la propriété, l’entreprise mâconnaise Nauticoncept propose une judicieuse alternative à l’achat : la location à l’année.
Le concept, appelé "Liberty Pass", permet de souscrire un abonnement sur 12 mois (à partir de 199 euros par mois), soit peu ou prou le prix d’une location à la journée, tout en ayant la possibilité de partager cet abonnement avec cinq autres personnes grâce à une application pour smartphone.
Nicolas Wolff, cofondateur de Nauticoncept, précise que grâce à ce système novateur, les coûts d’accès à la plaisance sont jusqu’à six fois moins chers par rapport à un achat traditionnel, tout en offrant l’accès à des embarcations modernes.
Outre l’avantage pour les plaisanciers de disposer d’un bateau à la demande, elle permet aussi aux loueurs et aux concessionnaires d’enrichir une offre qui attire chaque année plus de trois millions de touristes. Le concept a déjà séduit les investisseurs puisque la start-up a levé 1,1 million d’euros pour sa croissance.
Une expansion à l’international
Grâce à cette levée de fonds, et en s’appuyant sur les autres services qu’elle propose (installation d’une technologie de surveillance à distance pour les embarcations, gestion de flotte ainsi que services de check-in et check-out), Nauticoncept entend étendre son application en France et à l’étranger.
Les premiers chiffres l’y encouragent : présente sur trois bases en 2020, elle est aujourd’hui implantée dans 70 bases, c’est-à-dire des ports où des propriétaires de bateaux sont présents, notamment en Suisse et en Espagne. Pour l’année 2022 uniquement, le nombre d’abonnés est passé de 500 à 800 et devrait atteindre 1.500 dans les 18 prochains mois.
Afin de consolider sa stratégie de développement, Nauticoncept a fait le choix de s’adjoindre de nouveaux investisseurs chevronnés possédant une solide expertise dans les domaines du numérique, de l’international et du commerce.
Nicolas Wolff souligne que l’entreprise avait initialement mis l’accent sur les aspects technologiques, mais qu’elle doit désormais faire face à des enjeux commerciaux plus vastes. Cette évolution crée de l’emploi : la start-up, qui emploie actuellement 11 collaborateurs, vient de recruter deux nouveaux talents et envisage d’embaucher encore d’ici à la fin de l’année. Et pour asseoir son activité, elle prévoit également de procéder à une nouvelle levée de fonds d’ici à la fin de l’année 2024.