Dossier formation : Le CLA un acteur de la stratégie de formation territoriale
Education. École unique en son genre, le Centre de linguistique appliquée (CLA) de l’université Marie et Louis Pasteur s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises, organisations et collectivités.
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École unique en son genre, le Centre de linguistique appliquée (CLA) de l’université Marie et Louis Pasteur s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises, organisations et collectivités. Basé à Besançon, il enregistre 4.000 inscriptions du monde entier chaque année et propose l’enseignement de 11 langues. « Nous nous positionnons comme un acteur du développement socio-économique territorial, précise Carlos Tabernero, directeur du CLA. En ce sens, nous agissons en complémentarité des stratégies de formation déployées par la région notamment via l’enseignement des langues et de tout ce qui touche à l’interculturel. Nous enregistrons des demandes de secteurs très variés comme l’industrie agroalimentaire, le secteur médical, le bancaire, le juridique... Nos professeurs sont en capacité de s’adapter pour préparer des cours sur mesure en fonction du niveau de l’apprenant, de son emploi du temps et de ses attendus spécifiques ». Cette offre de formation en langues de spécialités se base sur une compréhension accrue de l’environnement de travail de chaque métier, c’est avant tout une méthodologie transférable à souhait. Il ne s’agit pas ici de l’anglais, de l’allemand ou de l’italien de tous les jours, mais bien de termes techniques employés dans ces langues dans des secteurs aussi précis que les microtechniques ou le médical. L’un des atouts du CLA est la richesse de ses professeurs. Le CLA se distingue également dans ses méthodes d’apprentissage. « Nous travaillons sur les relations interculturelles liées à l’entreprise. L’idée est de voir comment un même concept est appréhendé par différents pays. Nous réalisons des sketchs et des mises en situation : déjeuner professionnel au restaurant par exemple, détaille Carlos Tabernero. Ces questions sont déterminantes notamment dans une région frontalière comme la nôtre où s’échangent aussi bien les idées que la main-d’œuvre et où il est important d’avoir un capital humain bien formé ».
Le CLA travaille également sur la question de l’intelligence artificielle : « Nous avons des enseignants qui œuvrent sur le sujet avec une réflexion sur comment l’IA peut être un outil d’aide à la didactique. Nous travaillons également à l’intégration d’outils grands publics dans la mallette des professeurs... », résume Carlos Tabernero.
Enfin, le CLA agit également sur le volet de l’insertion des salariés non francophones : « En partenariat avec les CFA, nous développons des modules d’apprentissage du français à destination des non francophones dans le cadre d’une meilleure intégration professionnelle. Il y a des leviers d’actions pour les années qui viennent ».