Le dijonnais Geotec choisi pour mener les forages du futur collisionneur nucléaire du Cern
Côte-d’Or. Le Cern, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a engagé une vaste étude de faisabilité pour son Futur collisionneur circulaire.
Le Cern, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a engagé une vaste étude de faisabilité pour son Futur collisionneur circulaire (FCC), qui pourrait succéder à l’actuel Large Hadron Collider (LHC). Conçu sous la forme d’un anneau souterrain de 90,7 km de circonférence, soit près de trois fois la taille du LHC, et avec des puits d’accès pouvant atteindre 180 à 400 mètres de profondeur, « ce projet représente l’un des défis scientifiques et techniques les plus ambitieux de ces prochaines décennies », assure le groupe Geotec. Le spécialiste dijonnais des forages a été choisi pour mener les carottages sur le site retenu. « L’enjeu des investigations confiées à Géotec et à ses partenaires est considérable, précise encore le groupe : fournir une compréhension précise du sous-sol sur lequel pourrait être implanté le futur tunnel circulaire. »
Dans cette phase préparatoire, Groupe Géotec intervient en tant que pilote du groupement franco-suisse GEOTEC-IOI, réunissant notamment Implenia, Orllati, Grisoni et GEO2X. La mission : réaliser des investigations géotechniques de grande ampleur afin d’affiner les modèles géologiques nécessaires à la conception de ce futur accélérateur de particules. Jusqu’à l’été 2026, le programme prévoit : des forages de grande profondeur (jusqu’à près de 300 mètres) ; des sondages carottés et mixtes ; des essais de perméabilité Lugeon ; des diagraphies différées et la pose de piézomètres ; des analyses en laboratoire sur les échantillons recueillis. « Ces données permettront aux ingénieurs du CERN et aux maîtres d’oeuvre de disposer d’un socle scientifique solide pour évaluer la faisabilité technique du projet et préparer les futures étapes de conception », précise encore le groupe Geotec.
Un chantier complexe
Ce chantier se distingue non seulement par son ampleur mais aussi par ses contraintes multiples : environnementales, car les sondages doivent respecter des règles strictes afin de limiter l’impact sur les milieux naturels, administratives, notamment en Suisse, où les procédures d’autorisation sont particulièrement encadrées, organisationnelles, avec une préparation documentaire et technique jugée sans précédent par les équipes, en raison des exigences très élevées du Cern.