Le ferroviaire recrute
Formation. À l’image du groupe Captrain, le secteur ferroviaire recrute mais peine à trouver des candidats. Une situation que cherche à contrecarrer Captrain Formation à Autun, en Saône-et-Loire, l’un des rares sites en France à former au métier de conducteur. Pourtant, les conditions de formation et les salaires s’avèrent attractifs.
« Cent pour cent des stagiaires réussissant leur formation ont un emploi de conducteur de ligne », s’enthousiasme Pierre Bouillot, directeur de Captrain Formation à Autun, en Saône-et-Loire. Pourtant, chaque année, le responsable peine à trouver des volontaires pour remplir ses six promotions d’une vingtaine de personnes. « Alors qu’on connait le contrôleur, le métier de conducteur est méconnu. » Spécialisé dans le transport de fret comme une quarantaine de concurrents, le groupe Captrain est l’un des rares à dispenser la formation nécessaire, au même titre que la SNCF.
« Nous travaillons à relever le taux de réussite. Cela passe par une stratégie pédagogique et un accompagnement poussé des apprenants. »
« Nous avons tous les mêmes problématiques et quand nous avons des personnes intéressées qui viennent au premier entretien, beaucoup reparte quand on annonce qu’il va y avoir des tests psychologiques et médicaux. » Mettant la sécurité en première ligne, l’entreprise interdit la prise de drogues, cannabis y compris, ou de psychotropes et réalise des prises de sang pour s’en assurer. Pour le directeur, le manque de candidats relève également de la mobilité nécessaire pour cet emploi. « Nous recrutons partout en France et parfois les gens ont du mal à se projeter s’ils ne savent pas où ils seront affectés », précise Pierre Bouillot.
Tout pour séduire
Sur 120 stagiaires accueillis chaque année, Captrain constate un taux de réussite de 50% et engage l’ensemble des personnes ayant obtenu la qualification. La formation de conducteur de ligne ou conducteur de train, d’une durée de sept mois et accessible avec le bac sans autres conditions d’âge notamment, est entièrement prise en charge et s’accompagne de la signature d’un CDI. « Nous prenons aussi en charge les frais de déplacement, d’hébergement et de restauration. »
Le futur métier demande une rigueur, une vigilance et un haut niveau de concentration. Les connaissances acquises relèvent quant à elles de la réglementation et du technique. « Nous travaillons à relever le taux de réussite. Cela passe par une stratégie pédagogique et un accompagnement poussé des apprenants. » En poste, un conducteur de ligne débute au Smic mais peut, sous certaines conditions, facilement doubler son salaire grâce aux éléments variables de solde tels que les heures de nuit, les découchés, les mises à disposition…