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Le groupe Altitude Infra alerte sur la fin du réseau cuivre

Technologie. En 2026, les opérateurs commerciaux de télécom ne proposeront plus de nouvelle souscription à des lignes ADSL ou téléphone sur le réseau cuivre. Un changement historique qu’il convient d’anticiper.

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Photo de Maud Ravel, Thomas Margogne et Michel Cazzoli
Maud Ravel, directrice de Prisme dans le Jura, Thomas Margogne, directeur de Dioptic dans le Doubs et Michel Cazzoli, directeur des entreprises Coraï en Côte-d’Or et Yconik, dans l’Yonne, tous membres du groupe Altitude Infra. (Crédit : JDP)

Troisième opérateur d’infrastructure de fibre optique en France et expert des télécoms B2B, le groupe Altitude Infra joue un rôle clé dans la stratégie régionale du déploiement de la fibre. « Pionnier français des télécommunications, nous avons connu une croissance ininterrompue depuis notre création au début des année 2000, affirme Michel Cazzoli, directeur des entreprises Coraï en Côte-d’Or et Yconik, dans l’Yonne, membres du groupe Altitude Infra. Nous sommes engagés aux côtés des collectivités locales des départements du Doubs, du Jura, de la Côte-d’Or et de l’Yonne et de toutes les parties prenantes pour relever le défi de la couverture en fibre des zones peu denses et très peu denses ». Au-delà de cet enjeu, ce groupe d’infrastructure souhaite alerter sur l’urgence d’anticiper la fin programmée du réseau cuivre et de l’ADSL. Une fermeture commerciale nationale est ainsi prévue pour la fin janvier 2026.

« Il s’agit d’un projet industriel qui vise la reconstitution de tout un réseau et le passage d’une technologie à une autre en même pas dix ans : c’est du jamais vu ! », alerte Thomas Margogne, directeur de Dioptic, dans le Doubs. Les fermetures techniques du réseau cuivre, au profit de la fibre optique interviendront, quant à elles, progressivement, à partir de l’année prochaine et jusqu’en 2030. Selon ce calendrier, dans le Doubs, 31 communes verront les services ADSL coupés en janvier 2026. Puis, le rythme s’accélérera avec 43 communes en 2027 et 170 en 2028.

Un vrai risque de saturation

Dans l’Yonne, ce sera aussi cinq communes dés 2027, « cela représente près de 900 foyers », évalue Michel Cazzoli. Une soixantaine de communes suivront courant 2028 (17.400 foyers) et le reste des communes du réseau au cours des années 2029 et 2030. En Côte-d’Or, se seront 31 communes qui seront impactées en premier et quatre dans le Jura. « Le service universel ne dépendra alors que de la fibre et l’anticipation est gage de prudence pour pallier d’éventuelles problématiques techniques », défend Maud Ravel, directrice de Prisme dans le Jura. « Il convient désormais pour les acteurs locaux d’anticiper l’arrêt du cuivre en accélérant les campagnes d’information auprès du grand public, appuie Michel Cazzoli. De notre côté, nous avons déjà organisé plusieurs réunions avec les élus et le public pour expliquer la nécessité d’entreprendre dès que possible des démarches pour passer à la fibre, pour rassurer notamment nos ainés. Il en va également de la responsabilité des grands opérateurs comme free ou orange qui se doivent d’informer les foyers qui vont s’éteindre faute de solution de remplacement et pour éviter un phénomène de goulot d’étranglement l’année de la transition ».