Le marché de l’immobilier poursuit sa croissance
Immobilier. À l’occasion de la semaine nationale de l’immobilier, la Chambre des notaires de Côte-d’Or a dressé un bilan « à l’épreuve de la crise sanitaire ».
Du 13 au 17 décembre avait lieu la semaine nationale de l’immobilier. Renommée cette année “Parlons de toits”, cette semaine était l’occasion de promouvoir au niveau national l’accession à la propriété mais aussi et surtout le travail des notaires, du conseil jusqu’à la signature de l’acte. Pour l’occasion, le président de la Chambre des notaires de Côte-d’Or, Guillaume Lorisson, a dressé un bilan du marché, en compagnie de son prédécesseur Didier Levray, de son vice-président Romain Bruchon, de Séverine Tardy et de Sébastien Mignerey. Ce bilan s’appuie sur la dernière étude conjoncturelle sur l’évolution du marché entre le 1er septembre 2020 et le 31 août 2021.
« Pour reprendre les statistiques à dix ans, explique Didier Levray, nous avons eu, suite à la crise des subprimes, deux années de forte croissance avant une véritable traversée du désert jusqu’en 2016 où l’indice des prix a commencé à timidement remonter. Finalement, sur les deux dernières années, nous observons une grosse augmentation des volumes de ventes et une forte augmentation des prix ».
En effet, si le volume de ventes a baissé au premier trimestre 2020 sous la barre des 10.000 ventes en Côte-d’Or, un fort rattrapage a été observé dès le deuxième trimestre pour se rapprocher des 12.000 ventes de logements anciens, seuil dépassé dès le quatrième trimestre. « En dix ans, le volume de ventes a augmenté de plus de 50% », note Guillaume Lorisson. Côté prix, les indices augmentent de 8,6 % pour les appartements anciens et de 7,6% pour les maisons anciennes, sur un an en Côte-d’Or.
Des acheteurs majoritairement locaux
« La mobilité ressentie au niveau nationale n’a pas trouvé écho en Côte-d’Or, puisque 79 % des acheteurs sont côte-d’oriens », explique Guillaume Lorisson. Pour le président de la Chambre des notaires de Côte-d’Or, « il y a eu un vrai phénomène d’investissement, puisque les gens ont eu le temps de construire leurs projets, et l’immobilier a retrouvé son côté valeur refuge ». Si en dix ans, le pouvoir d’achat immobilier a augmenté de quelque 20 % (20,5% pour les appartements anciens et 18,2 % pour les maisons anciennes), le taux de crédit immobilier a quant à lui été divisé par quatre.
Au mètre carré, le prix médian des appartements anciens en Côte-d’Or, en croissance de 7% sur un an, est inférieur au prix constaté en province (2.180 euros contre 2.610 euros). En hausse de 7,4%, le prix de vente médian d’une maison ancienne en Côte-d’Or est quant à lui supérieur à la moyenne nationale (188.000 euros contre 180.000 euros). Dans le neuf, le prix médian au mètre carré poursuit sa hausse (+ 5 % sur un an) pour atteindre 3.530 euros. Seule la valeur médiane des terrains à bâtir baisse (- 3,5%, 65.100 euros). Enfin, concernant le profil des acquéreurs, près de la moitié (49 %) ont moins de 40 ans et 14% ont plus de 60 ans.