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Le Pavé a mis en route son usine en Saône-et-Loire

Start-up. La start-up Le Pavé a développé un panneau 100 % recyclé qui devient plan de travail ou revêtement. Après avoir installé une première usine à Aubervilliers, la jeune pousse a engagé près de quatre millions d’euros pour produire à Allériot.

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Photo de la nouvelle usine à Allériot
Dans sa nouvelle usine à Allériot, le Pavé réalise des panneaux à partir de matières totalement recyclées. (Crédit : Le Pavé)

Née à l’école d’architecture de Versailles du cerveau de Marius Hamelot et de ses camarades, l’idée de Le Pavé s’est transformée en entreprise au sortir de ses études en 2018. « La société est spécialisée dans les matériaux durables pour le bâtiment. Nous avons sourcé de la matière recyclée pour l’intégrer à des panneaux » détaille Lucas Philipponneau, responsable d’équipe du Pavé.

Le résultat, des panneaux composés en totalité de matières recyclées qui intègrent du PEHD présent dans les bouteilles de shampoing et du polystyrène intégré par exemple aux portes de frigo. L’entreprise récupère ainsi des broyas ou granulés auprès d’une trentaine de recycleurs tels que Véolia ou Paprec. « Nos panneaux, 100 % recyclables, servent surtout à réaliser des plans de travail de cuisine mais aussi des revêtements de sol, de l’habillage mural ou encore du mobilier. »

Accompagner la croissance

Après avoir sauté le pas de l’industrialisation avec une première usine à Aubervilliers, Le Pavé a investi environ quatre millions d’euros dans un second site situé à Allériot en Saône-et-Loire. « Cette usine répond à la croissance forte de l’activité, nous doublons le chiffre d’affaires et les effectifs tous les ans depuis la création. »

A titre d’exemple, la start-up a été retenue pour concevoir 11 000 sièges de gradin pour la nouvelle piscine olympique parisienne et l’Arena 2 de la Porte de Chapelle. « Nous sommes aussi intervenus sur la conception des podiums » complète le cadre.

Un choix stratégique

Le Pavé a retenu le sud de la Bourgogne pour profiter de la proximité de ses fournisseurs de matière première. « Par ailleurs, les fabricants industriels qui nous ont aidé à concevoir nos machines, sur-mesure dont le procédé est breveté, sont installés à proximité. » Si l’entreprise a pris possession des lieux en fin d’année 2022, il aura fallu attendre le premier trimestre 2024 pour lancer la production. Le site accueille cinq salariés mais une dizaine suivront tandis que chaque année 1 000 tonnes de PEHD et de polystyrène seront traités sur les lignes industrielles.