Le reclassement professionnel ou privilégier le préventif au curatif
Ressources humaines. Après Sens en avril dernier, Auxerre accueillait les deuxièmes rencontres de la mobilité professionnelle, mardi matin. Un dispositif singulier, porté par la DDTESPP et la CCI de l’Yonne, et piloté par le cabinet lillois My Better Job.
Organiser la rencontre de l’offre et de la demande, sans passer par la case France Travail. L’idée est simple, encore fallait-il y penser. À AuxR_Lab, lors des deuxièmes rencontres de la mobilité professionnelle, direction des ressources humaines et dirigeants des entreprises en difficulté comme Easydis, Adrexo ou Marelli Automotive Lighting ont pu identifier les solutions de reclassement pour leurs collaborateurs en rencontrant des entreprises, qui connaissent, elles, une dynamique inverse. Près d’une dizaine d’entre elles, telles que Armatis à Auxerre, Dynaplast à Saint-Florentin ou Louault à Saint-Fargeau, ont ainsi formulé près de 390 projets de recrutement. Soit autant d’opportunités de reclassement.
« Ces rencontres sont le fruit d’un véritable travail d’équipe et de long terme entre les services de l’État, les collectivités et les entreprises pour anticiper les mutations économiques ou technologiques à même de fragiliser l’emploi dans l’Yonne », précise Pauline Girardot, secrétaire générale de la préfecture qui rappelle que le projet a été imaginé à la suite de la fermeture de l’usine Benteler à Migennes. Chargé de piloter le dispositif, le fondateur du cabinet My Better Job, Olivier Verhaeghe, s’est, quant à lui, montré particulièrement satisfait de cette matinée. « Nous avions identifié 150 profils susceptibles de correspondre à une offre de reclassement dans des entreprises proches, dont 74 points de concordance. »
L’agglomération, en force d’appoint
Mais qui dit mobilité professionnelle dit… mobilité. Malgré les groupes de travail transversaux associant les collectivités territoriales, les problématiques de mobilité restent l’un des premiers obstacles à l’emploi, comme le soulignent les différents protagonistes. Sur le territoire de la communauté d’agglomération de l’Auxerrois, plusieurs dispositifs comme le transport à la demande (TAD) ou le court-voiturage, avec l’opérateur Karos, proposent des solutions alternatives. « En 2020, pour la zone commerciale des Clairions, nous avions identifié 80 postes non pourvus pour des seules raisons de mobilité », explique Emmanuelle Miredin, adjointe au maire d’Auxerre en charge des finances, de la jeunesse et de la formation professionnelle. « Nous commençons à obtenir des résultats. »