Maxence Colin donne une seconde chance aux sneakers
Développement durable. Accompagnés et hébergés par Deca BFC, Maxence Colin, Manon Poirot et leurs collaborateurs développent aujourd’hui 2nde Chance, une marque engagée.
Créer une marque de sneakers françaises, consignées et recyclables, c’est le combat qu’ont décidé de mener Maxence Colin et Manon Poirot. En couple à la ville comme à la scène, ces deux jeunes entrepreneurs se sont rencontrés dans le sud-ouest de la France. Montpelliérain d’origine, lui était étudiant en école de commerce et elle, dijonnaise, était en reconversion professionnelle dans les métiers du web. « Nous avions tous les deux pour projet de monter notre propre entreprise, explique Maxence Colin. Le combat de Manon que nous retrouvons aujourd’hui dans notre projet est l’égalité femme-homme dans le monde du travail. Pour ma part, le projet est plus personnel. Assez jeune, j’ai perdu ma sœur et mon père, et avec l’acceptation, je me suis rendu compte que chacun de nos gestes et de nos actes a des répercussions, qu’on le veuille ou non, sur notre premier cercle et bien plus encore ». Lors de leur retour sur Dijon, la voiture pleine, Maxence Colin et Manon Poirot se sont retrouvés à choisir entre un sac de baskets usagées et sauver un bonsaï... « On a finalement préféré sauver le bonsaï et en jetant le sac de baskets, nous nous sommes interrogés sur la fin de vie de ce genre de produit », se souvient-il.
Pensé par la science, conçu pour la mode
Entourés d’ingénieurs et de designers, Maxence Colin et Manon Poirot ont ainsi souhaité répondre à cette problématique de recyclage, tout en sensibilisant les clients. « Nous voulons vraiment placer l’humain et le respect de l’environnement au cœur du système, confie Maxence Colin. Nous pensons que c’est une évolution sociétale qui accélèrera et facilitera la transition écologique ». Accompagnée par la CCI et l’Agence économique régionale, soutenue notamment par l’Ademe et hébergée par l’incubateur régional Deca BFC, 2nde Chance développe aujourd’hui une basket la plus française possible. « Nous voulions être capable de recycler nos paires en fin de vie, nous nous sommes donc tournés vers le modèle de consigne. »
Enfin, la jeune entreprise a mis un point d’honneur à concevoir un système de traçabilité : « La première idée était de pouvoir redonner confiance au consommateur. Aujourd’hui, grâce à un QR Code unique à chaque paire de chaussure et relié à une application mobile, à chaque fois que quelque chose va être effectuée sur la paire, des informations vont être collectées et transmises à l’ensemble de nos partenaires ainsi qu’au client. Ce dernier pourra ainsi savoir, à l’achat, quand la paire a été fabriquée et quand elle a été reliée au QR Code. Il bénéficiera aussi de l’appui d’un réseau de réparateurs pour redonner une seconde vie à ses baskets. »