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Mettre le « Paquet » pour un béton plus vert

Construction. L’entreprise Paquet a inauguré, le vendredi 17 novembre, sa nouvelle centrale à béton. Un investissement conséquent de 600.000 euros qui va permettre au spécialiste du gros œuvre d’accroître sa productivité et de sécuriser ses chantiers tout en produisant de manière plus écologique.

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Photo de Patrick Chapuis, Didier Faussot et Patricia Gourmand
Patrick Chapuis, maire de Fontaine-lès-Dijon, Didier Faussot (directeur général de Paquet SAS, Patricia Gourmand (vice-présidente du conseil départemental de la Côte-d’Or) et Stéphane Gazelle (président de Paquet SAS). (Crédit : JDP)

L’histoire de l’entreprise Paquet débute en 1920, lorsqu’Émile Paquet lance près d’Arnay-le-Duc une activité d’artisan maçon. Transformée en Sarl, l’activité est transférée en 1954 à Fontaine-lès-Dijon. Devenue SA, puis SAS, l’entreprise familiale est reprise en 2009 par six de ses cadres. Stéphane Gazelle et Didier Faussot en sont respectivement les président et directeur général.

Spécialiste du gros œuvre, l’entreprise est la seule de la place à produire son propre béton pour ses chantiers. Le vendredi 17 novembre, Paquet SAS a officiellement inauguré sa nouvelle centrale à béton, en substitution de l’ancien équipement qui datait de 1996. Un investissement conséquent de 600.000 euros pour la société aux 80 salariés et aux 15 millions d’euros de chiffre d’affaires, qui lui permettra d’une part, d’augmenter et de sécuriser sa production de béton - « la centrale permet de fournir 15.000 mètres cubes par an de béton, au rythme de 50 mètres cubes à l’heure, alors que nous en utilisons de 3.500 à 4.000 tonnes par an », détaille Didier Faussot - mais aussi de produire celui-ci dans des conditions plus conformes aux attentes écologiques : emploi de matières premières bio-sourcées, économies d’énergies et recyclage de l’eau de lavage puisque les boues sont évacuées en carrière tandis que l’eau purifiée est réutilisée.

  • Photo de la nouvelle centrale à béton
    La nouvelle centrale à béton permet à l’entreprise de produire 15.000 mètres cubes par an. (Crédit : JDP)
  • Photo d'un chantier de construction
    Très attentif aux débats de la loi sur l’immigration, Stéphane Gazelle ne cache pas avoir recours à la main d’œuvre étrangère (Portugal, Pays de l’Est, Afrique subsaharienne) (Crédit : JDP)

« Le but est d’aller vers du béton bas carbone au béton décarboné », espère Stéphane Gazelle, qui rappelle que l’entreprise Paquet a obtenu dès 2001 la certification ISO 14 001 Management Environnemental « qui repose sur le principe d’amélioration continue de la performance environnementale par la maîtrise des impacts liés à l’activité de l’entreprise ».

Diversification de l’activité

Déployée sur 2,2 hectares, l’entreprise est dotée d’ateliers lui permettant de construire à façon des éléments en béton (balcons, prédalles, poutres...) ; ces éléments préfabriqués représentent 35% du chiffre d’affaires. Historiquement dédiée au gros œuvre, l’entreprise Paquet a évolué vers le « clefs en main », avec des prestations d’ingénierie et d’OPC (ordonnancement, pilotage et coordination) des chantiers.

Du logement collectif, son cœur de métier, elle a aussi entrepris de diversifier ses activités : deux équipes sur les six au total sont désormais dédiées au marché hors logement. 25% de l’activité se déploie dans le secteur de la santé (entreprises pharmaceutique, CHU de Dijon) ou dans les bâtiments publics (collège, gendarmerie...). L’activité bâtiment représente 65% du chiffre d’affaires.

Très attentif aux débats de la loi sur l’immigration, Stéphane Gazelle ne cache pas avoir recours à la main d’œuvre étrangère (Portugal, Pays de l’Est, Afrique subsaharienne) : « Si les gens veulent travailler, nous faisons tout ce qu’il faut pour qu’ils puissent le faire légalement dans les meilleures conditions. »