Moureaux Père et Fils veut maintenir son dynamisme
Industrie. A Mouthe, à la frontière franco-suisse, Moureaux Père et Fils créée des pièces spécifiques, uniques, en métal pour l’industrie. Pour rester à la pointe et répondre aux demandes les plus surprenantes, l’entreprise investit régulièrement et cherche à recruter.
Depuis 1978 à Mouthe, Moureaux Père et Fils construit des éléments mécaniques et mécano-soudés. « Mon grand-père était forgeron dans le village. Son métier a disparu et mon père Pierre a modernisé le travail du métal » explique Jean-Baptiste Moureaux.
L’entreprise aux dix salariés réalise des pièces et des assemblages dans tous types de matériaux, de l’acier au cuivre en passant par l’inox ou l’aluminium. Elle découpe, façonne, plie, usine pour répondre à des commandes allant de la pièce unique à quelques centaines de pièces.
« On fabrique par exemple des machines spécifiques pour la découpe du Comté. On en compte plusieurs centaines entre l’Allemagne et la Corse. »
La conception, la réalisation, l’installation repose sur le bureau d’études et les ateliers de Moureaux Père et Fils pour des projets originaux, que ce soit pour un jet d’eau de 30 mètres, une passerelle pour les piétons dans une commune, une plateforme sécurisée dans l’industrie, un bassin de piscine en inox pour un hôtel ou encore des ferrures de charpente pour un chalet de luxe.
« Notre cœur de métier c’est de réaliser un projet métal de A à Z, de faire de la métallerie haute couture. »
Investissement et recrutement
Pour honorer son carnet de commandes bien rempli, Moureaux Père et Fils investit depuis cinq ans. Une découpe jet d’eau, une plieuse à commande numérique, une fraiseuse à commande numérique cinq axes, un robot de soudure… « Nous prévoyons de renouveler un camion grue et d’acquérir une station pour faire du scan 3D. »
Près de 60.000 euros seront engagés pour ce seul équipement qui permettra d’avoir un visuel numérique du site d’un client. « Après avoir dessiné sur ce plan, nous pourront pointer au laser plus précisément les travaux à faire. »
À côté des investissements, la dynamique PME, qui affiche un chiffre d’affaires de 900 000 euros, cherche à recruter, au moins trois profils distincts : un dessinateur industriel, un programmateur robot-soudure et un usineur combinant les connaissances de l’usinage traditionnel et des commandes numériques. « Mon père a 70 ans, il faudra au moins deux personnes de plus pour le remplacer mais à la frontière avec la Suisse, nous avons de vraies difficultés à recruter. »