Mustard Hostel, entre hôtel et auberge de jeunesse
Côte-d’Or. L’établissement imaginé par Clémence du Fou-Carminati propose 113 lits dans 19 chambres, allant du duo au dortoir. Une offre café et snacking, ouverte aux Dijonnais, complète l’offre.
C’est, au 64 de la rue Monge, une adresse nichée au fond d’une impasse dont la cour pavée promet de belles soirées d’été, en lieu et place de l’ancien hôtel Le Sauvage : Le Mustard Hostel. Un lieu hybride entre hôtellerie classique et auberge de jeunesse, création de Clémence du Fou-Carminati.
Après un passé hôtelier conséquent (ouverture du Vertigo à Dijon, puis du Mob Hôtel de Lyon), la jeune femme est revenue à Dijon pour ouvrir le café des Forges dans la rue éponyme, avant d’imaginer ce concept hôtelier innovant dans la capitale des Ducs. « Après deux ans dans le café, j’avais cette idée derrière la tête d’ouvrir mon hôtel et instinctivement ça s’est dirigé plutôt vers un “hostel” qu’un hôtel. Je me voyais pas arriver avec encore une nouvelle version d’hôtellerie à Dijon. L’idée c’était de proposer vraiment quelque chose de novateur et de vraiment attractif, ouvert à tous, grâce aussi à son prix. Dans le grand dortoir, vous dormez pour 25 € ! »
Le Mustard Hostel propose en effet 19 chambres, mais aussi 113 lits en tout, avec des offres classiques (chambres de 2 à 5 personnes, avec des salles de bains privatives) mais aussi des dortoirs (de 4 à 10 personnes, avec accès à une salle de toilette privée pour chaque dortoir) où l’on dort dans des lits en alcôve qui rappellent, en plus confortables, les lits capsules japonais. Le bois et les matières naturelles dominent, les formes organiques abondent pour créer un lieu où l’on se sent instantanément bien.
Clémence du Fou-Carminati a également pensé à un dortoir exclusivement féminin. « C’est comme ça aussi que j’ai voyagé dernièrement dans les auberges et il y a une réelle demande. Donc c’était assez intuitif de le proposer. »
Un lieu ouvert aux dijonnais
Classé « auberge collective » (Atout France viendra en décembre dans l’établissement), Le Mustard Hostel propose des prestations inédites, comme une cuisine équipée partagée et une buanderie. Clémence du Fou-Carminati vise à terme une classification clé verte et l’adresse s’est imposée une charte environnementale sur le tri des déchets, des produits d’hygiène écosourcés de la marque What Matters, des partenariats avec des prestataires locaux… « La clientèle de la jeune génération y est très sensible », souligne la fondatrice.
Le Mustard Hostel n’accueille pas seulement les touristes de passage : si Clémence du Fou-Carminati pense que son concept attirera « les familles, les clubs sportifs, les startupeurs… », elle a pensé aux « étudiants en galère d’appart donc ça peut être une transition avant d’avoir son hébergement », avec des locations au mois.
Mais l’adresse est également destinée aux Dijonnais, puisque l’établissement propose un snack/bar ouvert pour du café matinal à l’apéro en soirée avec des offres sucrées/salées locales, voire cuisinées sur place. L’espace est convivial et se prête également à des rendez-vous d’affaires ou du travail à distance. De plus, le lieu est rythmé par une programmation culturelle, baptisée « Mustard Moments », qui propose des rendez-vous thématiques (musique, sport, culture) pensés aussi bien pour les locaux que pour les voyageurs.