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Orange dévoile à Dijon ses cinq lauréates de BFC

Région BFC. En 2018, le groupe Orange lançait « Femmes entrepreneuses », programme d’incubation de soutien au développement et à la création d’entreprises par des femmes, qui rassemble chaque année une centaine de lauréates.

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Les lauréates de la septième éditions de Femmes entrepreneuses. (Crédit : JDP.)

Initié par Fabienne Dulac, ancienne directrice d’Orange France, pour pallier la sous-représentation des femmes dans la création d’entreprises en France, le programme « Femmes entrepreneuses » a bénéficié à plus de 600 femmes dans l’ensemble du territoire métropolitain mais aussi à la Réunion, Mayotte, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Pour cette 7e édition, ce sont cinq femmes de Bourgogne Franche-Comté, qui, depuis le mois de janvier, et jusqu’au mois de décembre, sont accompagnées : Elisa Cherrier (Mend me), Emilie Dechaume (NovaNomader), Laurence Rio (Les Acteurs de l’Inclusion), Barbara Mathian (NumIA Santé) et Sofia Rufin (5Discovery). Sélectionnées sur la maturité de leur projet (société immatriculée, preuve de concept réalisée, activité commerciale existante), la dimension technologique (data, numérique, IA...), et leur dimension de responsabilité sociétale et environnementale (RSE), les lauréates bénéficient d’un accompagnement de proximité totalement gratuit, assuré par un mentor attitré et des experts du groupe Orange sur différents plans : formations, d’ateliers et masterclass organisés à l’échelle nationale et locale, abordant des sujets variés tels que le juridique, la cybersécurité, l’intelligence artificielle et la communication : « Chaque lauréate a son mentor issu de l’entreprise avec un accompagnement autour de la mise en visibilité au travers de notre écosystème de partenariat que l’on peut avoir avec des antennes qui peuvent être la Frenchtech, les incubateurs ou les accélérateurs de territoire, et puis des partenaires aussi comme la Banque de France », explique Olivier Rouget, directeur des projets innovants - Bourgogne Franche-Comté chez Orange. Au-delà de l’accompagnement individuel, le programme met un accent particulier sur la création de lien et la lutte contre l’isolement : « Elles vont d’abord faire connaissance dans leurs régions respectives, puis élargir leurs échanges au-delà de leurs territoires. Elles partagent peut-être des problématiques communes, et pourront ainsi échanger au sein de ce vaste territoire qu’est le Grand Nord-Est, mais aussi à l’échelle nationale, avec l’ensemble de la promotion de l’année ainsi qu’avec les anciennes lauréates que nous avons accompagnées les années précédentes », détaille Cyprien Mateos, délégué régional du groupe Orange en BFC et sponsor régional du programme.

Un soutien non genré

Parmi elles, Laurence Rio, fondatrice de Les Acteurs de l’inclusion, qui aide les enfants en proie aux troubles du neurodéveloppement à se former au numérique : « Il y a un million d’enfants qui sont concernés par des troubles du neurodéveloppement. Et souvent, ils n’ont pas de formation spécifique pour utiliser leur ordinateur. Ce qui devrait être un vrai levier pour eux devient en fait un frein supplémentaire ». Cette année, Laurence Rio a souhaité intégrer le programme pour développer son entreprise : « Depuis 2019, on a accompagné 1.400 enfants. Mais maintenant, on doit vraiment travailler sur l’accessibilité de notre plateforme, parce que ces jeunes ont des difficultés pour lire, pour écrire, et ça complique forcément l’apprentissage des outils numériques qu’on veut leur transmettre ». Émilie Dechaume, de son côté, se décrit comme « solo-entrepreneure » : « Ce qui est appréciable, c’est le soutien d’un mentor pour confronter ses idées et exprimer ses doutes, et la possibilité de rencontrer d’autres entrepreneurs plus avancés sur des technologies similaires qui peuvent m’apporter des conseils précieux ». Et, même si le mouvement metoo et les combats féministes n’ont jamais été autant dans l’actualité, toutes les lauréates déplorent que les comportements à l’égard des chefs et cheffes d’entreprises ne soient pas encore égalitaire.

Une notion qu’Orange prend en compte ? : « Oui et non, ajoute Olivier Rouget. Oui, on porte une attention particulière à l’entrepreneuriat féminin. Donc on va aussi donner un certain nombre de masterclass ou de conseils sur comment se comporter quand on est responsable de l’activité et comment se comporter face aux investisseurs, face aux écosystèmes d’innovation puisqu’on est une femme. Il y a parfois quelques freins et on va essayer de les lever complètement. Après, on veut aussi éviter une vraie distinction et aborder la problématique d’entrepreneuriat globalement ».