P-H. Deballon : « Être dans le temps long et amener de la fraîcheur »
Sport. Après son rachat officialisé au début du mois de juillet, le Dijon Football Côte-d’Or (DFCO) poursuit sa remise en route et annonce l’arrivée d’un nouveau commandant de bord pour son équipe masculine, Baptiste Ridira.
Peu après le départ de son président Olivier Delcourt – en poste depuis 12 ans - et son rachat par l’entrepreneur dijonnais Pierre-Henri Deballon (fondateur de Weezevent) pour « plusieurs millions d’euros », le DFCO entame un nouveau tournant dans sa politique sportive. Si l’équipe féminine – qui a accueilli le 8 juillet Stéphane Narayaninnaiken en tant que premier directeur de son centre de formation de son histoire - s’est maintenue en première division à l’issue de la saison 2023/2024, les hommes n’ont pas pu accrocher mieux qu’une quatrième place en National, synonyme d’un embourbement d’une année supplémentaire en troisième division. Pour tenter de redresser la barre, le nouveau président nomme Baptiste Ridira – ancien entraineur du Saint-Pryvé Saint Hilaire FC en National 2 – coach de l’équipe première. « Je suis très heureux, très confiant et rassuré, s’enthousiasme Pierre-Henri Deballon. L’idée avec Baptiste est d’être dans le temps long et d’amener de la fraîcheur ».
Pour le technicien de 40 ans, adepte d’un jeu offensif et basé sur la possession de balle, l’opportunité est belle : « C’est une vraie évolution dans ma carrière, explique-t-il. J’ai un lien très fort avec mon précédent club : j’ai quitté une famille en espérant en retrouver une nouvelle. Le projet, c’est de construire, de ne pas être pressé. Nous avons un excellent cadre de travail et c’est un grand bonheur de pouvoir fonctionner dans ses conditions ».
Enjeux financiers
Mais au-delà du sportif, l’arrivée de Pierre-Henri Deballon soit surtout assurer la pérennité d’un club en sous-performance. « J’ai la chance que Weezevent soit bien structurée donc j’ai la capacité de mobiliser du temps, de l’énergie, également de l’argent sur ce projet parce que le club, aujourd’hui, est dans une division qui est compliquée, entre le niveau professionnel et le niveau amateur. »
En évoluant en National, le DFCO fait une croix sur les 8,8 millions d’euros de droits de retransmission qu’il obtenait pour la saison 2021-2022, mais garde des charges élevées liées aux infrastructures – dimensionnées pour un club de première division. Une solution pourrait être celle du rachat du centre de formation par Dijon métropole – évalué à 12 M€ selon François Rebsamen, président de la collectivité. « À court terme, cet effort permet de sécuriser les emplois, assure Pierre-Henri Deballon. L’objectif que j’ai, c’est de revenir dans plusieurs années à un retour à meilleure fortune, et racheter le centre de formation plus cher à la collectivité pour qu’elle ait aussi un retour sur investissement ». D’ici là, le nouveau président du DFCO espère davantage de soutien – notamment de la part du département et de la région – pour le développement de l’équipe professionnelle féminine qui, malgré une bonne santé sportive, peine à trouver son équilibre économique.