Perdantes mais futures gagnantes ?
Startup. A l’occasion des assises nationales des startups industrielles qui se tenaient à Dijon, six d’entre elles ont participé à la finale du Fundtruck. Malgré leur défaite, la startup dijonnaise Strivee et la belfortaine Parco espèrent trouver des investisseurs.
Tranquillite.fr, Aum Biosync, Chlynn, 1km à pied, Strivee et Parco. Ces six startups se sont affrontées pendant la finale régionale de pitch du Fundtruck qui s’est déroulée pendant les assises nationales des startups industrielles à Dijon le 11 septembre dernier. Tranquillite.fr représentera la Bourgogne Franche-Comté en finale en décembre prochain mais toutes continuent à travailler, cherchant parfois des investisseurs même sans profiter de cette visibilité. Strivee prépare par exemple une levée de fonds pour la fin d’année afin de poursuivre son développement. Le concept imaginé en 2018 par Kevin Boirel s’adresse aux salles de crossfit. « Je pratiquais moi-même le crossfit et je cherchais un outil pour rentrer mes performances mais aussi capable de fédérer la communauté » explique le fondateur.
En 2020, près à lancer sa solution, il est freiné par le Covid. Il la met alors gratuitement à disposition des salles sans engagement. « Les salles ont utilisé l’application pour créer du lien. Ça s’est avéré un pari gagnant car elles ont adopté Strivee après le Covid. » Désormais, 150 salles, en France et à l’étranger, utilisent la solution de la startup dijonnaise. Sollicitée par des coachs indépendants, la jeune pousse a optimisé leur pratique avec une offre dédiée. Un nouveau succès puisque 500 coachs y ont recours. Avec sa future levée, Strivee entend améliorer son outil. « Nous voulons développer la partie salle car nos clients veulent une solution tout en un capable de gérer les abonnements et les créneaux. Nous voulons aussi améliorer l’existant et faire petit à petit pour être expert sur tous les points afin d’avoir une solution performante. »
Simplicité made in France
A Belfort, la startup Parco prévoit également une levée de fonds dans les prochains mois. L’entreprise s’est spécialisée dans la fabrication d’un vélo électrique à moindre coût tout en tentant de s’inscrire dans la réindustrialisation française. « Nous voudrions faire de Parco la 2CV du vélo » sourit Camille Defline, directrice marketing. « C’est un vélo de bons sens, un compromis pour garder le meilleur du mécanique et de l’électrique » complète Jean Mougenot, dirigeant et fondateur de Parco. L’équipe mise sur un vélo sans fioriture, qui se veut léger avec ses 15 kilos et un prix inférieur au marché avec une première série à 1 600 euros.
La jeune pousse a noué un partenariat avec le sous-traitant automobile Sicta, fondeur et usineur, pour concevoir les manchons indispensables pour créer les cadres de son vélo au plus près de son territoire. « Notre objectif est de relocaliser toute la production en France ou en Europe. Pour l’instant, nous sommes à 47 % » explique Jean Mougenot. La startup a fabriqué et commercialisé 300 vélos sur les 12 derniers mois et se fixe l’objectif d’en réaliser 10 000 en 2030 en rapatriant progressivement leur production. En plus de la levée de fonds, Parco espère s’inscrire dans le plan France 2030 pour l’industrie du vélo.