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Proteor, chef de file d’une demande d’augmentation

Santé. Les tarifs des orthoprothésistes sont gelés depuis 2017. Pour faire face aux augmentations de charges, l’Union française des orthoprothésistes, présidée par Jean-François Cantero, également directeur général de Proteor (Dijon), lance une pétition.

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  • Photo du centre orthopédique Proteor
    A l’image de Proteor, les membres de l’Union française des orthoprothésistes souhaitent une augmentation des tarifs de remboursement, gelés depuis 2017. (Crédit : Proteor)
  • Photo des ateliers du centre orthopédique Proteor
    A l’image de Proteor, les membres de l’Union française des orthoprothésistes souhaitent une augmentation des tarifs de remboursement, gelés depuis 2017. (Crédit : Proteor)

Fixé par le comité économique des prestations de santé, le prix des remboursements des prothèses et orthèses est gelé depuis 2017. « Depuis 2022, l’inflation galopante impacte les composants mais aussi les matières premières comme le plastique, le silicone ou encore le carbone. Nous utilisons par ailleurs un four pour créer nos corsets et là, nous devons faire face à la flambée des prix de l’énergie » détaille Jean-François Cantero, président de l’UFOP et directeur général de Proteor.

Le responsable insiste aussi sur les frais liés à la mobilité et donc au prix de l’essence. « Nous allons à la rencontre des gens à mobilité réduite et multiplions donc les déplacements. » L’UFOP a donc lancé une enquête auprès de ses adhérents, soit 90% des professionnels de la filière qui suivent environ 850 000 patients.

10% d’augmentation

Les réponses font ressortir un résultat moyen divisé par deux entre 2021 et 2022 avec 2 % de résultat en moyenne. « Nous craignons un résultat nul en 2023 avant d’avoir des défections et des fermetures d’entreprises ensuite. » Jean-François Cantero insiste sur les efforts de la filière pour réduire ses coûts mais aussi sur d’autres risques à venir. « La profession se déplacera moins, pénalisant les patients. On aura un cycle où chacun va rogner sur le service. Les entreprises arrêtent leurs investissements et la recherche entrainant un manque d’attractivité auprès de la jeune génération. »

Pour palier aux difficultés, l’UFOP sollicite une revalorisation de 10% des tarifs bloqués. « Cela représente 32 millions d’euros pour le budget de la sécurité sociale. » Alors qu’une pétition a été lancée en début de semaine, relayée notamment par les bénéficiaires, le président espère une réponse dans les prochains jours. « Les annonces gouvernementales sur les économies attendues ne sont pas de bon augure. »