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Retour du télétravail, extension du pass sanitaire … Les entreprises s’interrogent

Entreprise. En réponse aux annonces du Premier ministre, la ministre du Travail Elisabeth Borne a rencontré lundi 20 décembre les partenaires sociaux.

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« Plus de questions que de réponses », a réagi la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) à l’issue de la réunion qui s’est tenue autour d’Elisabeth Borne lundi 20 décembre. En effet, trois jours après la dernière prise de parole du Premier ministre, la ministre du Travail a convoqué l’ensemble des partenaires sociaux aux côtés de Laurent Pietraszewski pour évoquer la cinquième vague et trouver des solutions pour limiter la propagation de la Covid-19 et notamment le nouveau variant Omicron en entreprise. Entre autres sujets sur la table, le retour au télétravail et l’extension du pass sanitaire à l’ensemble des entreprises.

Le télétravail, solution de distanciation

Afin d’assurer la santé des salariés et pour limiter les contacts, le télétravail qui semble avoir fait ses preuves lors des précédentes vagues pourrait redevenir la norme. C’est en tout cas ce que souhaitent certains représentants de l’État en région, à l’image de Julien Charles, préfet de Saône-et-Loire. Ce dernier a appelé dans un communiqué l’ensemble des employeurs publics et privés à déployer le télétravail partout où cela est possible : « Chaque entreprise ou administration est invitée à faciliter le télétravail de ses employés le plus largement possible, sauf raison impérieuse rendant le présentiel indispensable ».

Vers une extension du pass sanitaire en entreprise ?

Au cœur de nombreux débats, le pass sanitaire qui pourrait muter en pass vaccinal dans les prochaines semaines était jusqu’alors appliqué aux salariés des établissements recevant du public, ainsi qu’aux soignants. Si le projet de l’étendre à l’ensemble des entreprises a été évoqué lors des échanges entre le gouvernement et les partenaires sociaux, il semble poser de nombreuses questions.

La CPME a notamment alerté, par voie de communiqué, que « passer d’une logique de prévention à une logique de sanction serait loin de faire l’unanimité », soulignant qu’une telle option « relèverait de la responsabilité du gouvernement qui ne pourrait en faire porter les difficultés éventuelles sur les entreprises en les menaçant, le cas échéant, de sanctions pouvant aller jusqu’à 45.000 euros d’amende et un an de prison. De plus, faire contrôler le pass sanitaire des salariés par l’employeur en lui opposant le secret médical pour ne pas lui transmettre la liste des salariés vaccinés serait un non-sens pratique ».

L’organisation patronale a d’ailleurs conclu ses propos en invitant les pouvoirs publics à faciliter la vaccination dans les entreprises. De son côté, le Premier ministre a précisé en fin de semaine que le pass sanitaire en entreprise ne figurera pas dans le projet de loi présenté en Conseil des ministres extraordinaire lundi 27 décembre.