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SaôneOr, la zone qui attire : l’exemple de SGT

Saône-et-Loire. L’entreprise familiale SGT, originaire de Loire-Atlantique, qui propose des solutions d’emballages durables et écologiques, est l’une des premières à s’être implantée dès 2019 dans le parc industriel SaôneOr. Depuis, le lieu situé entre Paris et Lyon, à cinq minutes de l’autoroute A6, ne cesse de séduire.

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Photo de Maxime Durand
Maxime Durand, directeur de l’usine SGT implantée sur SaôneOr, met l’accent sur la qualité : « En plus de nombreuses décontaminations de la matière, on opère plusieurs tris successifs pour avoir une qualité supérieure. Tout ce qui est mis de côté est ensuite valorisé ». Pour s’installer, le groupe a investi 20 M€ pour construire cet immense bâtiment de 10.000 m² sur une parcelle de 5 ha. (Crédit : JDP)

C’est à Rezé, tout proche de Nantes, que la Société Générale des Techniques (SGT) nait en 1981 et lance son activité de production de préformes PET (destinés à la fabrication de bouteilles en plastique, de contenants alimentaires mais aussi cosmétiques). 20 ans plus tard, le groupe poursuit son développement et s’implante en Algérie ; avant de jeter son dévolu, en 2019, sur Chalon-sur-Saône. « Grâce à la labellisation site clé en main (acquise en 2018, ndlr) de la zone SaôneOr, nous avons pu sortir l’usine de terre en moins d’un an, témoigne Maxime Durand, directeur la filiale de SGT en Saône-et-Loire. Le site de Chalon développe et intègre le recyclage de bouteille (avec l’entreprise SGR, Société Générale de Recyclage, qui collecte le plastique provenant des poubelles jaunes, ndlr). Nous avons ici six lignes de production de préformes, permettant d’en produire trois à quatre millions par jour. En 2024, on devrait même dépasser le milliard de préformes ».

Fournisseur de nombreux grands industriels - Cristalline, Badoit, Evian -, SGT emploie au total 500 personnes dans ses trois filiales, dont une soixantaine à Chalon-sur-Saône. « Le site est conçu pour s’agrandir, précise Fabien Tabard, responsable de la production. Nous avons la volonté d’être économes en énergie : la chaleur des machines est gérée et revalorisée, et on consomme directement sur le site la matière que l’on obtient de la partie recyclage. Cela permet plus de souplesse et de rapidité, mais aussi de réduire les coûts de transport ».

Favoriser le développement

À l’instar de SGT, nombreuses sont les entreprises qui s’implantent dans SaôneOr. Tout commence sur les bases de l’ancien site Kodak - 200 ha rachetés en 1960 par le géant américain, abandonnés par la marque en 2004. Si une grande partie des terrains a d’abord été vendues à des entreprises locales et à des partenaires de Kodak, la communauté d’agglomération du Grand Chalon a fait l’acquisition de 120 ha de terrains en 2008 destinés à une impressionnante stratégie de réindustrialisation. Aujourd’hui, 350 entreprises sont présentes sur les 500 ha de la zone, représentant plus de 6.000 emplois. La partie rachetée par le Grand Chalon est elle-même subdivisée : quelques dizaines d’ha sont mobilisés pour la création d’une coulée verte entre les villages alentours et la zone industrielle, 50 ha sont divisés en lotissements - permettant une commercialisation rapide -, et 60 ha sont organisés en ZAC - plus lente à mettre en place mais permettant une installation plus rapide pour les entreprises. Il ne reste aujourd’hui plus que 12 ha commercialisables (cinq sur la partie lotissement, le reste sur la ZAC). Une vraie réussite pour la collectivité, qui affiche même un taux de refus de dossiers estimé entre 30 et 40%.

Photo de l'extérieur de l'usine SGT implantée sur SaôneOr
(Crédit : JDP)

SaôneOr attire : on note par exemple « 14 ha qui ont été rachetés par le groupe Vicky Foods (fabriquant espagnol de viennoiseries-pâtisseries industrielles, ndlr) pour installer son usine de production », détaille Bénédicte Jammot, directrice communication et conseil au Grand Chalon. Au total, ce sont 50 M€ qui seront investis par Vicky Foods dans le lieu fléché par Choose France 2021, devant permettre la création de 250 à 300 emplois à terme (60 dès la mise en service), avec une ouverture prévue fin 2024.