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Sens : nouvel élan industriel pour Charot

Yonne. Charot investit 1,8 M€ dans la modernisation de son atelier de grenaillage et de peinture des réservoirs spéciaux. Un projet structurant qui allie innovation industrielle, engagement RSE et amélioration des conditions de travail, avec, à la clé, l’opportunité pour l’entreprise d’accroître ses parts de marché.

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(Crédits : JDP)

Leader sur le marché des ballons d’eau chaude de 500 à 3.000 litres destinés aux lieux recevant du public (hôtels, campings, gymnase, Stade de France, Parc Astérix etc.), l’entreprise vient d’inaugurer un nouvel atelier de grenaillage et revêtement spéciaux dans l’objectif de renforcer sa position sur le marché des réservoirs spéciaux (+ 3000 L). « On est un peu dans le monde de la chaudronnerie dite traditionnelle. On est encore quelques faiseurs en France », explique le Pdg, Pascal Charot.

Après plusieurs années de préparation, le nouvel atelier a été inauguré le 5 juin. Un espace de 1500 m², fruit d’un investissement de 1,8 M € « amorti sur 10 à 15 ans » selon le Pdg. L’atelier permet de grenailler et de peindre simultanément des cabines ultra modernes, isolées et adaptables selon des volumes à peindre, avec une optimisation du temps de séchage qui ralentissait jusqu’alors le cycle de production. Enthousiaste, Pascal Charot revendique avant tout « un projet centré sur l’humain » : confort de travail accru, sécurité renforcée par une mise aux normes stricte et valorisation de leur savoir-faire grâce à des outils performants, comme l’aspiration automatisée des poussières intégrée au cycle de production. Il envisage par ailleurs de renforcer ses effectifs dans les mois à venir : « Une augmentation mineure, sans doute un ou deux peintres, si le volume le permet ».

Levier industriel

Photo de Pascal Charot
Pascal Charot, Pdg de l’entreprise éponyme. (Crédits : JDP.)

Depuis sa fondation en 1932, Charota su pérenniser son activité en s’appuyant sur des notions essentielles : innovation, anticipation et un dialogue interne. « On a traversé les crises avec une grande résilience, estime Pascal Charot. Notamment durant la Covid, l’entreprise n’a subi qu’une légère baisse d’activité, suivie d’une forte relance et une accélération des investissements. »

Cinq ans après, Charot poursuit sereinement son oeuvre. La modernisation de l’atelier marque un tournant dans l’histoire industrielle de l’entreprise, qui entend propulser le traitement des réservoirs de grande capacité dans une nouvelle ère de performance et de croissance. Cet atelier est l’un des plus gros investissements de l’entreprise depuis 30 ans. « On ne voulait pas faire moins cher, parce que là on se prépare pour l’avenir », affirme Pascal Charot, qui mise sur une hausse significative de la capacité de production de l’entreprise et, par conséquent, du chiffre d’affaires (estimé à 3 M € pour l’ancien atelier).

Au service de l’environnement

Pour le Pdg, innover, c’est aussi s’engager en faveur de l’environnement. La modernisation de l’atelier en est l’illustration : « Il n’y a aucun rejet à l’extérieur de produits solvantés, de peinture, de grenaille, de tout ce qui est volatil, ni dans le sol car tout est recyclé en permanence », insiste le dirigeant. Les déchets de grenaille et les résidus de peinture sont systématiquement pris en charge par des sociétés spécialisées. Tous les produits peinture sont totalement absorbés et recyclés dans une optique de « zéro déchet ».

Dans cette démarche environnementale, Charot a également investi 59.000 € dans un système de récupération des calories pour réduire sa consommation énergétique annuelle. Une initiative soutenue par la BPI à hauteur de 30.000 €.