Soprema choisit Beaune pour investir 30 millions d’euros
Développement. Désireux de s’installer dans l’Est de la France, Soprema a retenu Beaune pour implanter son usine de production de ouate de cellulose à partir de glassine. Cet investissement de 30 millions d’euros devrait s’achever au dernier trimestre 2025.
Soprema construit sa future usine de production de ouate de cellulose à Beaune grâce à une enveloppe de 30 millions d’euros. Le chantier a commencé et devrait s’achever au dernier trimestre 2025. « Présent sur la façade Ouest avec notre usine dans le bordelais, nous voulions un site pour compléter sur la façade Est et Beaune se situe à l’exact opposé. En plus, la ville disposait d’un terrain » explique Christophe Bourgouin, directeur de l’usine de Gironde et en charge du projet beaunois.
La future usine de 14 000 mètres carrés sur une emprise foncière de 45 000 mètres carrés comprendra une seule ligne de production dédiée à la ouate de cellulose à partir de glassine. Alors que le papier journal d’abord utilisé se raréfie, Soprema a développé et breveté un isolant à partir de ce papier ciré, souvent utilisé comme support d’étiquettes. Le développement de ce procédé de fabrication a lui aussi pesé dans la balance au moment de choisir la localisation.
Se rapprocher de la chaine de valeur
Beaune présentait en effet d’autres atouts que sa situation au bord de l’autoroute A6. « Nous cherchions à nous rapprocher de nos fournisseurs de glassine, industriels de l’agroalimentaire, de la mise en bouteille, de la logistique, de la pharmacologie ou encore de la cosmétologie. Nous collectons les rouleaux de glassine à la source dans l’écosystème industriel. » L’entreprise spécialiste de l’isolation travaille par ailleurs en collaboration avec Bourgogne Recyclage et se rapproche ainsi d’un partenaire.
Depuis Beaune, Soprema souhaite également rayonner plus largement. « Nous profitons de la proximité de Lyon avec un important hub logistique. » Le responsable entend aussi adresser plus facilement ses clients européens comme l’Allemagne, la Belgique ou la Suisse. Le futur site profite d’un soutien de l’Ademe à hauteur de trois millions d’euros. « Notre produit séquestre le carbone » souligne le cadre et précise : « Chaque année, 80 000 tonnes de glassine se transforment en déchet enfoui ou incinéré. » En valorisant la glassine, Soprema prévoit de produire 25 000 tonnes de ouate annuelles dans sa future usine qui emploiera une trentaine de salariés.