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Ten Loading Systems, la cinquantaine fringante

Industrie. Implantée depuis 1974 dans le bassin sénonais, la filiale française de Technip Energies poursuit sa politique d’innovation pour investir des marchés d’avenir.

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Photo d'Éric Morilhat
Nommé récemment aux commandes de Ten Loading Systems, Éric Morilhat va conduire dès cette année un programme de modernisation du site de 4,2 millions d’euros. (Crédit : Ten loading systems)

Il y a un peu plus d’un an, à la demande du consortium Northern Lights détenu par Equinor, Shell et TotalEnergies, l’industriel icaunais concevait les trois premiers bras de chargement marins capables de transférer du CO2 liquéfié. Une première mondiale réalisée dans le cadre du projet de capture et de stockage de carbone lancé par le gouvernement norvégien.

« Comme dans le secteur de l’hydrogène, il s’agit d’un nouveau marché, certes prometteur, mais aujourd’hui il est difficile d’en mesurer la portée puisque la supply chain du CO2 n’en est encore qu’aux prémices, précise Éric Morilhat, le PDG de Ten Loading Systems. Cela illustre néanmoins notre volonté d’être force de proposition dans la démarche de décarbonation de l’industrie et de transition énergétique. Nous injectons chaque année 1,5 % de notre chiffre d’affaires dans notre politique de R&D. » L’an dernier, le site a réalisé un chiffre d’affaires en progression de l’ordre de 100 millions d’euros.

  •  Photo des bras de déchargement de Ten Loading Systems
    Historiquement destinés à l’exploitation pétrolière et gazière ainsi qu’à l’industrie pétrochimique, les bras de déchargement de Ten Loading Systems investissent de nouveaux marchés comme le transfert d’hydrogène liquide et du dioxyde de carbone (CO2) liquéfié. (Crédit : Ten Loading Systems)
  • Photo des bras de déchargement de Ten Loading Systems
    Historiquement destinés à l’exploitation pétrolière et gazière ainsi qu’à l’industrie pétrochimique, les bras de déchargement de Ten Loading Systems investissent de nouveaux marchés comme le transfert d’hydrogène liquide et du dioxyde de carbone (CO2) liquéfié. (Crédit : Ten Loading Systems)

Entité à présent « 100 % française » après sa scission avec TechnipFMC en 2021, Ten Loading Systems s’est initialement portée sur les secteurs pétrolier et pétrochimique où elle s’est imposée comme l’un des leaders des solutions de transfert de fluide en concevant des bras de chargement et de déchargement pour les plateformes onshore et offshore. Depuis quelques années, elle s’est diversifiée avec succès sur des secteurs à forte croissance comme celui du gaz naturel liquéfié (GNL). « Nos technologies peuvent s’appliquer au chargement de tous produits liquides comme les alcools, les ammoniacs ou tout autre gaz liquéfié comme le GPL (Gaz de pétrole liquéfié). » Des activités industrielles spécifiques fléchées à 95 % vers l’international. Outre les 290 salariés présents sur les 18.000 mètres carrés de structures, elle compte une force commerciale d’une trentaine de collaborateurs disséminés à travers le monde.

Modernité, sobriété et QCVT

En avril prochain, Ten Loading Systems fêtera le cinquantième anniversaire de l’ouverture du site de production, à cette époque créé sous la direction de Luceat. Une célébration accompagnée d’un plan d’investissement de 4,2 millions d’euros. « Il s’agit d’un vaste programme d’optimisation du confort thermique, de sobriété énergétique et de modernisation de l’outil de production. »

Outre la poursuite du déploiement de panneaux solaires qui devrait s’achever en 2025, ce plan prévoit notamment des travaux d’isolation des bâtiments par l’extérieur, une gestion rationalisée de l’éclairage ou encore l’installation d’un dispositif de réemploi de la chaleur des cabines de peinture. Afin de satisfaire à la réglementation de lutte contre les incendies, va être intégrée un réservoir de 1.700 mètres cubes sur une parcelle contiguë dont l’entreprise vient de faire l’acquisition. Depuis quelques années, Ten Loading Systems s’est, par ailleurs, engagée dans une politique volontariste sur la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) qui, selon Éric Morilhat, lui permet d’enregistrer un turnover relativement mesuré.