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Un Nomad Hôtels ouvre à Dijon à côté de la gare

Côte-d’Or. L’établissement trois étoiles est encore en travaux, mais accueille déjà ses premiers clients rue des Perrières. Appartenant au groupe Oceania Hotels, qui exploite déjà à Dijon le quatre-étoiles Le Jura, avenue Foch, il propose un concept éco-responsable et ultra connecté.

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  • Photo de la vue sur la partie végétalisée de l'hôtel
    Vue sur la partie végétalisée de l’hôtel. (Crédit : JDP)
  • Photo de Rozenn Branellec Dumon et Sandrine Rouelle
    Rozenn Branellec Dumon, directrice générale d’Oceania Hôtels et Sandrine Rouelle, directrice d’exploitation des Nomad Hotels. (Crédit : JDP)
  • Photo de l'espace petit-déjeuner
    L’espace petit-déjeuner. (Crédit : JDP)
  • Photo de la salle de fitness et son couloir de nage
    La salle de fitness et son couloir de nage. (Crédit : JDP)
  • Photo de l'accès à la domotique de la chambre via le vidéoprojecteur
    L’accès à la domotique de la chambre via le vidéoprojecteur. (Crédit : JDP)
  • Photo d'une chambre avec salle d'eau
    Une chambre avec salle d’eau. (Crédit : JDP)
  • Photo du salon
    Le salon avec au fond les casiers de bagages. (Crédit : JDP)

Fondée en 2014 par François Branellec et actuellement dirigée par son fils Gurvan Branellec, Pdg du groupe Oceania Hôtels, la chaine Nomad Hôtels compte trois établissements en France. Le dernier né, après ceux du Havre et de Paris Roissy, est dijonnais et vient d’ouvrir ses portes, rue des Perrières. « Mon père a commencé sa vie entrepreneuriale dans le commerce de la moutarde avant de découvrir le monde de l’hôtellerie et de ne plus le quitter. Il a créé, il y a 50 ans, le groupe Oceania qui compte aujourd’hui une trentaine d’hôtels et emploie entre 650 à 700 salariés pour un chiffre d’affaires de 75 M€. Après avoir lancé le concept B&B, il a eu l’idée des Nomad Hôtels : des hôtels décloisonnés avec une forte identité, qui pour la première fois dans le monde de l’hôtellerie, sont pensés pour être à la fois des lieux où l’on dort mais également des espaces de vie et de travail », explique Rozenn Branellec Dumon, directrice générale d’Océania Hôtels.

Ces hôtels trois étoiles sont ainsi pourvus d’une vaste partie commune - de 330 mètres carrés, ici à Dijon - qui compte notamment l’espace petit déjeuner, un bar, une zone de détente, des casiers-consigne dans un esprit gare pour les bagages... Ils comptent également des espaces de coworking et de fitness avec des équipements sportifs et un couloir de nage offrant une vue sur un jardin extérieur.

Autre marqueur du concept Nomad : l’écoresponsabilité. « L’établissement que nous avons construit à Dijon est un bâtiment passif pour lequel nous visons la certification Écolabel européen, avec une partie de sa façade qui est végétalisée, associée à de la pierre blanche de Bourgogne. Des panneaux photovoltaïques participent à l’alimentation en électricité et les eaux de pluie récupérées sont utilisées dans les toilettes et pour arroser les plantes. Une partie de notre mobilier est issue de l’économie circulaire et du bois sourcé en local se retrouve dans les chambres au sol et en cloison. Les oreillers et couettes sont réalisées en France dans un textile 100 % issu de bouteilles recyclées et le linge de lit est en coton bio sans blanchiment chimique. Enfin, nos produits d’hygiène proviennent d’une start-up espagnole, Haan, qui propose une solution de contenants remplissables et dont une partie du chiffre d’affaires est reversée à des pays fortement touchés par la sécheresse pour la construction de puits », développe la directrice générale.

Ayant nécessité un investissement entre dix et 19 M€ selon la direction, l’hôtel, réalisé par une entreprise du groupe Eiffage, compte 105 chambres et se situe à proximité immédiate de la gare, une autre particularité des Nomad Hôtels conçus pour drainer le flux des voyageurs ferroviaires ou descendant d’un avion, comme pour celui de Roissy. Cette gamme d’établissement se veut également connectée avec des chambres équipées de chargeur à induction et d’un vidéoprojecteur en lieu et place de la traditionnelle télévision. Commandé par une tablette informatique, le dispositif fait également office de centrale domotique, gérant les volets, les lumières, le chauffage et affichant même la consommation d’eau...

Côté prix, le groupe propose une dégressivité, sur un tarif de base de la nuitée à partir de 79 euros, si le client accepte de diminuer l’empreinte environnementale de son séjour en se passant de certains services comme la climatisation, les programmes TV du vidéoprojecteur ou encore le ménage. L’hôtel emploie 13 salariés et envisage de dépasser les 50 % de taux d’occupation sur la première année d’exploitation, en considérant la déjà bien entamée 2024 comme une année blanche. L’établissement sera ouvert sur l’extérieur, accueillant les dijonnais au bar, pour le petit-déjeuner ou pour de futurs brunchs dominicaux. Les espaces de coworking et de séminaires seront également réservables par les personnes extérieures à la clientèle de l’hôtel.