Un nouvel espace Pro La Poste et de nouveaux services
Services. Au sein d’un seul bureau en face de la Cité Internationale de la gastronomie et du Vin, le nouvel espace Pro de La Poste va desservir l’ensemble de Dijon Sud.
C’est parce que le temps c’est de l’argent que Yann Perrier, directeur des services courriers et colis de Dijon vante « un site plus moderne, plus pratique et plus rapide que l’ancien site de l’Arquebuse » qui a fermé ses portes le 28 février dernier pour se déplacer Face à la Cité de la Gastronomie et compléter l’autre site situé rue Étienne-Dolet et destiné à desservir les entreprises de Dijon Nord.
Ce nouvel espace de 123 m2 destiné en priorité aux clients professionnels — mais aussi aux particuliers aura demandé un investissement de 226.000 euros au groupe La Poste pour « se mettre en conformité avec les nouveaux modes de consommation », ajoute Yanne Perrier.
Dans les faits il s’agit de faire gagner du temps aux chefs d’entreprises en offrant un service plus « intuitif ». Nathalie Koenders, première-adjointe du maire de Dijon François Rebsamen a souligné l’importance du groupe dans la relation de proximité et parfois de lien social : « En étant présente dans tous les quartiers, La Poste démontre encore qu’elle sait se projeter vers l’avenir. C’est plus qu’un service. Et sa présence dans un quartier en plein essor démontre qu’elle s’adapte au public et aux besoins des usagers ».
Blandine Alglave, déléguée territoriale pour la Bourgogne-Franche-Comté se réjouit : « Les professionnels ont besoin que ça aille vite et bien, et nous leur répondons. Nous avons créé des places de parking, un service d’expédition simplifié, un espace confidentiel. »
Une histoire passionnelle et passionnée
En début d’année, la fin du timbre rouge et la mise en place de nouveaux services avaient fait couler beaucoup d’encre. Preuve que les Françaises et les Français sont attaché(e)s à « leur » facteur, et à travers lui toute l’histoire d’un groupe issu des relais de poste créés par Louis XI en 1477. Un symbole de proximité même si on peut regretter que cette légendaire proximité humaine fasse aujourd’hui l’objet d’un service monétisé.
À cette polémique de la disparition des timbres rouges, Blandine Alglave répond en avançant la nécessité de s’adapter aux nouveaux modes de consommation : « Les décisions sont prises au travers d’enquêtes auprès de nos clients, et des retours d’expérience ».
La polémique sur la nouvelle gamme de timbres, élaborée avec la collaboration de 20.000 clients, a, selon la déléguée régionale fait l’impasse sur l’ensemble des autres services : « On a occulté le dépôt de colis dans sa propre boîte aux lettres récupéré par le facteur, ou le timbre turquoise qui permet de déposer son courrier dans sa boite par un affranchissement en ligne qui informe le facteur qu’il doit s’arrêter chez vous ».
Pendant de ces « nouveaux modes de consommation » l’inquiétude qui pèse sur la fermeture des bureaux de Poste et des agences postales. Contrairement aux idées reçues, la création des agences postales a permis d’amplifier le nombre de points de services.
En avril 2020, les bureaux de la Poste sont à peine 7 700 et les agences postales communales ainsi que les relais-Poste sont au nombre de 9 300 répartis comme suit dont 4 300 relais-Poste gérés par des commerçants. Pour Blandine Alglave, il n’y a pas de risque : « Le service courrier qui a fait l’objet de ces nouveaux services ne représente que 15% des actes d’une agence postale ». Seul bémol, le transfert d’une partie des charges - de personnel notamment - sur la collectivité.