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Un salon pour ne pas rater le train de l’IA

Doubs. Après une première édition qui avait su trouver son public avec près de 150 participants, le Printemps de l’IA était de retour, le 10 avril, à Besançon pour une deuxième édition visant à acculturer et accompagner le tissu industriel régional dans cette révolution majeure.

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Photo de Printemps de l'IA
Printemps de l’IA qui s’est déroulée le 10 avril à la maison de l’économie à Besançon (Crédits : JDP)

En France, l’IA est au coeur des priorités économiques et industrielles. Avec le plan France 2030, des investissements conséquents sont alloués pour accélérer le développement de l’intelligence artificielle, rattraper le retard de la France et positionner le pays comme un leader dans ce domaine. Les initiatives se multiplient, qu’il s’agisse de nouvelles réglementations européennes pour une IA plus éthique et durable, de formations spécialisées, de pôles d’excellence ou encore de partenariats public-privé visant à renforcer l’innovation et l’adoption de l’IA dans les entreprises.

Photo de Renaud Gaudillière
Renaud Gaudillière, directeur du PMT, Pôle des Microtechniques (Crédit : Yoan Jeudy/PMT)

« C’est en partant de ce constat que le Pôle des microtechniques (PMT), dont l’une des missions principales est d’accompagner ses 270 adhérents industriels, laboratoires de recherche et établissements de formation de BFC dans leurs transitions, dans un double objectif de catalyser l’innovation et d’accélérer le business, a porté, avec l’institut Femto-ST, la création d’un salon dédié à l’IA, précise Renaud Gaudillière, directeur du PMT. La première édition, en 2024, de ce Printemps de l’IA avait pour objectif d’apporter un éclairage sur ce sujet effervescent, d’enlever la couche de magie de cette technologie source de bien des fantasmes pour la faire atterrir dans le champ des réalités des entreprises. Au vu du succès de cette journée et de l’accélération fulgurante du phénomène IA, qui voit aujourd’hui 48 % des PME nationales se déclarer intéressées, contre 72 % dans le monde, nous avons décidé d’en faire un évènement annuel ».

L’ia, un train lancé à grande vitesse

L’édition 2025 a ainsi réuni, le 10 avril à la Maison de l’économie, à Besançon, au travers de conférences, de tables rondes thématiques et de cas d’usages concrets, des experts de renom comme Christophe Nicolle, chercheur en ingénierie des connaissances et du raisonnement artificiel au laboratoire Ciad à Dijon ou Marc Gardette, directeur adjoint de la technologie chez Microsoft France, des acteurs clés du secteur industriel comme Olivier Ballet, directeur d’Opales, Arnaud Pelletier, dirigeant de CMPhy ou Anne-Delphine Beaulieu de chez Lisi Group, ainsi que des innovations technologiques pour offrir un panorama complet des avancées en intelligence artificielle. « Nous avons opté pour un format hybride mêlant acculturation par des experts via les conférences, retours concrets en table ronde d’entreprises locales ayant déjà franchi le cap de l’IA et mise en relation avec des offreurs de solutions réunis dans un village d’exposants, pour répondre au mieux aux enjeux de cette technologie particulière qui, à l’inverse de la plupart des autres innovations, touche toutes les typologies d’entreprise, des grands groupes aux PME en passant par les ETI, et dont le coût d’acquisition ne représente pas un obstacle ».

Un des nombreux séminaire de la deuxième journée du Printemps de l'IA
Un des nombreux séminaire de la deuxième journée du Printemps de l’IA (Crédits : Yoan Jeudy/PMT)

Cette deuxième édition a accueilli 180 participants. Un chiffre en augmentation par rapport à l’an passé où 140 personnes avaient été comptabilisées.

Automatisation avancée, maintenance prédictive, amélioration de la chaîne de production, gestion des besoins énergétiques en fonction de la production, réduction des coûts opérationnels, anticipation des tendances et des innovations, personnalisation des services… l’intelligence artificielle s’impose aujourd’hui comme un levier stratégique pour l’industrie, offrant des gains de productivité, une optimisation des processus et une meilleure prise de décision. « En plus des seuls aspects industriels, l’IA impacte la connaissance et les savoir-faire des entreprises. En cela, elle suscite des craintes et des doutes. C’est pourquoi, avec l’IA, il convient d’ajouter de l’intelligence biologique et de l’intelligence collective afin de mieux l’appréhender et l’encadrer. Si l’intérêt de l’IA n’est plus à prouver, tout l’enjeu est de démarrer du bon pied afin de générer des résultats tangibles rapidement, défend le directeur du PMT. D’autant que le ressenti diffère en fonction de la maturité du dirigeant sur le sujet, de simple évolution technique à révolution majeure. Une chose est sûre : le train de l’IA est en marche et il roule très vite. Notre rôle en tant que pôle de compétitivité est d’embarquer nos adhérents dans ce train, de les aider à identifier des cas d’usages pertinents pour lever les freins et ainsi rester dans cette course à l’IA qui se joue à l’échelle mondiale et dont les implications ne cessent de se multiplier et dépassent de loin tout ce que l’on pouvait imaginer ».

Une troisième édition du Printemps de l’IA est déjà programmée pour le 11 juin 2026.

Les entreprises du secteur de l’IA de BFC présentes dans le village des exposants du Printemps de l’IA

Livdeo

Créée par Ciprian Melian, la société bisontine Livdeo révolutionne l’accès à la culture et aux arts grâce à l’intelligence artificielle. Ces outils, récompensés sur la scène internationale avec un Webby Award 2022 et un Good Design Award 2021, transforment l’expérience culturelle, rendant les visites de musées et les interactions avec le patrimoine culturel plus immersives et accessibles. Après GEED, la réalité augmentée de FeelTheArt, par exemple, apporte l’art hors les murs et pour tous les publics, offrant une expérience utilisateur enrichie, tandis que Dicte.AI facilite la communication en transformant les échanges audios en comptes-rendus automatiques. Ces innovations illustrent l’engagement de Livdeo à utiliser l’IA de manière éthique en répondant notamment à des enjeux sociétaux majeurs tels que l’accessibilité pour les personnes en situation de handicap et la suppression des barrières linguistiques grâce à des chatbots vocaux multilingues.

« En développant ses technologies en France, Livdeo, membre French Tech et French Touch, contribue à la souveraineté technologique et au rayonnement international de la culture française, affirme Ciprian Melian. Nos solutions démontrent le potentiel transformateur de l’IA, ouvrant la voie à un avenir où la culture et les arts sont véritablement accessibles à tous, renforçant ainsi les liens sociaux et la cohésion culturelle ».
livdeo.com

Onlineformapro

Basée à Vesoul (70), Onlineformapro se positionne depuis plus de 25 ans à l’avant-garde du digital learning, révolutionnant l’apprentissage en intégrant l’IA à tous les niveaux de sa solution globale. « Notre écosystème complet inclut un LMS (Learning management system) disponible en 24 langues, une suite d’outils auteurs boostés par l’IA, des fonctionnalités de social learning et de visioconférence, ainsi qu’un vaste catalogue de contenus de formation sur étagère et des développements sur mesure. Nos formateurs experts en IA accompagnent les entreprises dans l’intégration de l’IA à travers des formations sur mesure, en présentiel. Objectif : améliorer la performance, automatiser les processus, réduire les coûts et optimiser la prise de décision », précise Maxime Vauthier, directeur Pôle digital learning chez Onlineformapro. La société accompagne plus de 26 millions d’apprenants dans 20 pays et a notamment pour clients BMW France, Hermès, l’ANSSI, la CNIL, la SNCF, la Banque de France et Adecco.
onlineformapro.com

CBrio Energy

Implantée Semur-en-Auxois, CBrio Energy évolue dans le domaine de l’efficacité énergétique. « Nous proposons des solutions pour réduire les factures énergétiques, en installant des équipements capables de suivre et piloter les consommateurs, de visualiser en temps réel leurs consommations et d’accompagner nos clients avec une équipe d’energy manager et l’IA vers la neutralité carbone, explique Sylvain Gully co-fondateur de la société. L’ensemble des coûts est intégralement financé par les économies que nous garantissons ».

L’entreprise fait partie d’un réseau international présent dans 70 pays et suit plus de 12.000 sites
dans tous secteurs d’activité.

Opales

Basée à Lons-le-Saunier (39), Opales réalise des systèmes de contrôle par caméras adaptés à chaque étape de la production. De la faisabilité jusqu’à la formation, en passant par l’étude, la réalisation, la mise en service, l’entreprise couvre l’ensemble des projets de contrôle par vision avec plus de 2.000 caméras installées sur les cinq continents.

Opales propose également des solutions de traçabilité de production sur les résultats des contrôles, les statistiques et l’archivage des images.
opales.fr

Hivelix

Hivelix, société bisontine spécialisée en simulation multiphysique et intelligence artificielle, accompagne les entreprises vers l’industrie 4.0 grâce aux jumeaux numériques. Son approche pluridisciplinaire combine simulation numérique avancée (CFD, thermique, chimie, électrochimie, milieux granulaires…) et IA afin de développer des solutions sur mesure, parfaitement adaptées aux enjeux spécifiques des entreprises, de la conception de produits innovants à l’optimisation des procédés industriels. Enfin, si aucun modèle numérique adapté n’existe sur le marché, Hivelix conçoit et développe une solution dédiée et entièrement sur mesure.