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Une alliance franco-québécoise inédite pour accélérer la transition énergétique

Région BFC/Québec. À l’occasion du Salon VivaTech, du 11 au 14 juin à Paris, des entreprises innovantes françaises et québécoises vont s’allier autour des solutions durables et éprouvées. Signature de partenariat stratégique et projet d’implantation seront de la partie.

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Elles seront 20 start-ups (Brainytech, Davi, Dicte.ai by Livdeo, Ennoïa, Emiotech, Follower Products, Four Data, Frive, KaryonFood, Matawan, Ohaio, Oxynode, OYO Communities, Phigi, Primo Conciergerie Concept, Recharge+, Storabelle, Symone, Wasoria, Wudo), sélectionnées au terme d’un Appel à manifestation d’intérêt, présentes sous le pavillon régional de la BFC, du 11 au 14 juin à Paris, Porte de Versailles, pour l’édition 2025 de VivaTech. Ces jeunes pousses seront présentes aux côtés des représentants et/ou élus de la région BFC, de l’Agence économique régionale (AER BFC), de la CCI BFC et de la French Tech BFC.

Un « corridor » pour la transition énergétique

Invité d’honneur de cette édition 2025, le Canada. Un invité devenu très politique depuis que Donald Trump a émis quelques visées impérialistes sur son voisin, entré en résistance... Le 12 mai, une délégation du Québec sera ainsi présente sur le stand de la BFC afin de poser les premières pierres d’une alliance destinée à booster les innovations de la transition énergétique.

Baptisé « Corridor économique de la transition énergétique France-Québec » selon les termes d’un communiqué émanant de différents acteurs dont l’AER BFC, il concrétise « une ambition partagée : accélérer ensemble la transition énergétique grâce à des solutions concrètes, exportables et co-développées. Le Corridor économique de la transition énergétique sera mis en lumière, soutenu par les Fonds franco-québécois pour la coopération décentralisée et le ministère québécois de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Cette initiative réunira la Délégation générale du Québec à Paris et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. » Les initiatives des territoires français et du C3E (Centre d’excellence en efficacité énergétique, organisme canadien) « pour développer une filière économique franco-québécoise dédiée à la transition énergétique seront valorisées. Des élus territoriaux interviendront, et l’Ecolab du ministère de la Transition Écologique, acteur clé de la filière des technologies vertes en France, conclura l’événement », précise encore le document.

Deux signatures

Le Corridor aboutira à deux engagements en BFC. RegenEau, qui vient de réussir une levée de fonds de 3,1 M $ canadiens grâce à sa technologie de récupération de la chaleur des eaux usées domestiques pour réduire les coûts énergétiques des copropriétés, multilogements et édifices commerciaux, va ainsi signer un accord stratégique avec Engie à VivaTech 2025, « marquant une étape clé dans son développement international et la reconnaissance de sa technologie dans le domaine de la récupération énergétique ». Il se pourrait, l’information est encore à confirmer, que la société cherche à s’implanter en France, et prospecterait un site en BFC.

Un deuxième partenariat stragégique devrait être conclu mardi 10 juin entre l’entreprise canadienne CapSolar, spécialisée dans le développement de solutions solaires intégrées pour la mobilité, avec le laboratoire Drive et l’Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports (ISAT) à Nevers. Deux cas d’usage seront explorés, précisent les acteurs : l’augmentation de l’autonomie des véhicules électriques ou hybrides, notamment en conditions urbaines ou lors d’arrêts prolongés ; l’alimentation directe de systèmes auxiliaires (climatisation, instrumentation, électronique de bord), avec pour effet de réduire la sollicitation de la batterie principale et d’optimiser l’énergie embarquée. Une formidable opportunité constate le professeur lEl-Hassane Aglzim, enseignant/chercheur à l’ISAT et responsable de l’équipe de recherche « Systèmes Intelligents et Connectés » du laboratoire Drive : « Cette collaboration incarne exactement ce que nous cherchons à développer à l’ISAT : des projets concrets, porteurs d’innovation, qui mettent nos étudiants au coeur des problématiques industrielles de demain. Avec CapSolar, nous ne sommes pas dans une simple étude théorique. Il s’agit de concevoir un système réel, de le tester, de collecter des données, d’en analyser les performances. C’est une démarche complète d’ingénierie, avec une forte dimension environnementale. Et cela donne du sens à la formation. C’est aussi un bon exemple de synergie entre un industriel innovant, un laboratoire académique, et une école qui forme les ingénieurs de la transition énergétique ».

Lors de l’édition 2024, le salon avait rassemblé plus de 165.000 visiteurs, dont 13.500 startups, 2.000 investisseurs et 400 orateurs.