Une journée pour faire de nouveau rêver avec les métiers de la santé
Santé. Plus de 150 personnes ont échangé jeudi 7 novembre à Dole sur le plan d’actions et les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour attirer et fidéliser les professionnels de la santé, du social, du médico-social en Bourgogne-Franche-Comté.
Attirer et former les jeunes et demandeurs d’emploi, améliorer la qualité de vie et les conditions de travail, accompagner la montée en compétence et faciliter les transitions professionnelles, conserver les professionnels sur les territoires... Tels étaient les thèmes abordés lors de la journée d’échanges sur l’attractivité des métiers du social, du médico-social et de la santé organisée, à la Commanderie à Dole, le jeudi 7 novembre. Des enjeux également définis par le Plan pluriannuel de mobilisation en faveur des métiers du social, du médico-social et de la santé, porté par l’ARS, la région, la préfecture de région et leurs partenaires en Bourgogne Franche-Comté. « Il y a 15 ans, on avait des jeunes qui venaient avec des projets d’aides-soignants ; on les inscrivait sur listes d’attente ; Aujourd’hui, on les compte sur les doigts d’une main », constate Tony André, chargé de projet à la Mission Locale de Dole-Revermont. Un désamour confirmé côté chiffres : sur les 1.500 places proposées dans les 17 instituts de formation en soins infirmiers que compte la BFC, seules 1.100 sont occupées.
Il faut dire que l’image de l’infirmière s’est bien ternie durant la crise du Covid avec la mise en lumière de conditions de travail difficile, et d’une rémunération peu attractive… « Le combat n’est pas perdu », promet Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’ARS BFC. Les tables-rondes de la journée ont réuni plus de 150 participants. Elles ont été l’occasion d’aborder les défis d’une politique volontariste pour les métiers de la santé, du social et du médico-social, concrétisée par un plan d’actions « de l’orientation à l’emploi », lancé en 2023 et dans lequel s’impliquent également les fédérations des établissements sanitaires et médico-sociaux, les ordres professionnels, les associations, établissements et les collectivités locales…
5 M€ supplémentaires pour dynamiser la filière
« En 2022 et 2023, plus de 80 M€ ont été financés par l’ARS et des crédits santé nationaux pour la formation des infirmières en pratique avancée, le développement des terrains de stage des étudiants en médecine, le financement de lits médicalisés, de rails de transfert dans les Ehpad, ou encore des investissements du quotidien au bénéfice des professionnels et des résidents en Ehpad », précise Jean-Jacques Coiplet, ajoutant que jusqu’en 2025, ce seront plus de 5 M€ supplémentaires qui seront engagés par l’ARS pour dynamiser le plan de mobilisation. À cet engagement, s’ajoute celui de la région, qui a mobilisé près de 11 M€ pour soutenir une importante augmentation des places de formations d’infirmiers, d’aides-soignants et d’accompagnants éducatifs et sociaux sur les années 2020 à 2023.
Parmi les réalisations concrètes ont peu citer : « les filières “manipulateur radio” à Montbéliard (25) et “kinésithérapie” à Nevers (58), sans oublier les formations d’ambulancier à Joigny (89) et d’aide-soignant en apprentissage au Greta Haute-Saône (70) ou encore à l’Irtess de Dijon (21)... Depuis le transfert de la compétence de la formation sanitaire et sociale aux régions, il y a 20 ans, la région a investi, rénové et construit des bâtiments dédiés à la formation pour plus de 70 M€. Et le budget des formations sanitaires et sociales est passé en 6 ans de 50 à 63 M€. L’effort est très conséquent, mais il est nécessaire. C’est une cause nationale », défend Marie-Guite Dufay, présidente de la région BFC.