Viva Factory, deux jours pour découvrir l’industrie
Saône-et-Loire. Viva Factory, porté par Le Grand Chalon, l’UIMM 71 et les entreprises locales, revient place de Beaune à Chalon les 19 et 20 septembre. Deux jours pour changer l’image de l’industrie.

L’enjeu : changer l’image de l’industrie qui représente 10.000 emplois sur le Grand Chalon, soit 25 % des effectifs salariés. Reléguée au rang de voies de garage, de solution alternative pour les mauvais élèves de la filière générale, affublée des poncifs hugoliens de Germinal, l’industrie souffre d’une image dépassée, souvent associée au travail à la chaîne ou à des environnements peu attractifs : « Les jeunes générations, pourtant hyper connectées, se sentent paumées face aux choix d’orientation et ne connaissent pas la réalité des métiers industriels », explique Emmanuelle Dupuis, vice-présidente du Grand Chalon en charge de la vie étudiante, de l’enseignement supérieur et de la culture. « Un des principaux défis est le recrutement, notamment pour attirer davantage de jeunes et de jeunes filles vers des formations et carrières industrielles. Même les adultes ont parfois une vision limitée de ce secteur », ajoute Fabrice Rousseau, proviseur du lycée Niepce-Balleure.
Viva factory : une plongée immersive et ludique
Pour répondre à ces défis, Viva Factory réunit les 19 et 20 septembre, 18 entreprises et des organismes de formation pour proposer une approche dynamique et interactive. Le vendredi, plus de 600 élèves de 4e, 3e et seconde participeront à un parcours immersif intitulé L’Industrie de Demain, c’est toi. L’événement vise à leur faire découvrir la diversité des métiers, et à leur montrer que l’industrie est un secteur de pointe, offrant des carrières variées, évolutives et bien rémunérées : « Les métiers de l’industrie proposent des rémunérations 15% supérieures aux autres secteurs en moyenne », explique Anne-Sophie Badey, responsable communication de l’usine Framatome de Saint-Marcel. Pour Thimotée Hil, responsable du pôle stratégie et action territoriales de l’opérateur de compétences 2i : « L’industrie, ce n’est pas que la métallurgie mais ça va aussi loin que la maroquinerie, l’horlogerie, la supplay chain. » Un enjeu de souveraineté nationale pour Ludovic Martin, ingénieur technico-commercial chez Selva Electronique qui fabrique des cartes électroniques : « Dans notre branche, 78% des effectifs sont des femmes et on rappelle sans cesse qu’il existe de grands acteurs et des besoins en fabrication électronique en France, car beaucoup pensent que cela vient d’Asie ».
Un module pédagogique pour un impact durable
Une nouveauté majeure de l’édition 2025 est la mise en place d’un module pédagogique complet. Transmis aux établissements scolaires inscrits avant les congés d’été et début septembre, ce kit a pour objectif d’outiller les enseignants pour préparer les élèves avant l’événement, les accompagner pendant et surtout, reprendre le travail après.