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Viva la tech en version BFC

Région BFC. Viva Tech 2025 a permis à 20 start up de BFC d’exposer leurs innovations lors de ce salon mondial où le futur se dessine, notamment grâce à l’IA, dans des domaines aussi divers que l’industrie, les mobilités, la défense... Une opportunité unique permise par l’AER BFC.

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Photo de Anne-Gaëlle Arbez et Christine Ramillon
Anne-Gaëlle Arbez, directrice générale adjointe (à gauche) et Christine Ramillon, directrice générale de l’AER BFC (Crédits : JDP

La région BFC à quelques pas du géant du luxe LVMH ou des robotcab (taxi autonomes de Tesla), de Nvidia, Alibaba, Mistral AI ou la Nasa ? C’est possible, mais seulement à Viva Tech, le salon des technologies où l’IA règne en maître et se loge dans l’immense majorité des innovations présentes. Pour sa deuxième participation, l’Agence économique régionale (AER) BFC proposait donc cette vitrine d’exception à vingt pépites régionales, venues chercher ici financeurs ou futurs clients. Focus sur quatre d’entre-elles.

Photo de Philippe Houpert
Philippe Houpert, fondateur et gérant d’Emio Tech (Mâcon) (Crédits : JDP)

-* Emio Tech (Mâcon) protège le savoir-faire industriel. Créée par Philippe Houpert, Emio Tech propose un casque de réalité assistée, solution « mains libres » qui permet aux opérateurs, notamment industriels, de disposer de vidéos d’experts sans recours à la wifi. XpertVisio permet ainsi la transmission de savoir-faire, un gain de temps pour la maintenance, l’apprentissage, la formation… en garantissant la confidentialité des données puisque les vidéos sont produites par les utilisateurs avec ou sans le support techniques d’Emio Tech. Être présent à Viva Tech répond à une double attente, précise Philippe Houpert : « Un besoin de financement avec des investisseurs qui ont un lien avec l’industrie (levée de fonds évaluée à 1 M€, Ndlr) et pour accroître la notoriété » de la start up née en 2021 qui compte quatre employés à ce jour. Un CFA va tester le casque dès la rentrée ; lors de notre venue, la représentante d’un très important groupe industriel s’est montrée emballée par le produit qui pourrait trouver d’autres débouchés comme la défense par exemple.

Photo de Sylvain Ribolini
Sylvain Ribolini, président d’Oxynode (Belfort).(Crédits : JDP)

-* Oxynode(Belfort) surveille les infrastructures critiques. Créée par Yann Willinger, Oxinode a conçu et fabriqué un capteur connecté dont l’objectif est de surveiller tout type d’infrastructure dont le gestionnaire a besoin de connaître l’état en temps réel et en continu pour s’assurer de son bon fonctionnement (après un incident climatique par exemple). L’innovation réside, d’une part, dans la très basse consommation : équipé de minuscules panneaux photovoltaïques, le capteur génère sa propre énergie et est ainsi autonome durant de nombreuses années ; et d’autre part dans sa propre technologie d’accéléromètre qui permet l’écoute permanente. L’entreprise compte six associés à la base, dont trois sont actifs sur le projet. Les attentes à Viva Tech sont majeures, détaille Sylvain Ribolini, président d’Oxinode. « C’est une fenêtre avec une visibilité énorme, un accélérateur de connexions avec des donneurs d’ordres privés, publics, des décideurs industriels et des investisseurs bien évidemment. On cherche dans un premier temps 300.000 € ». La start up a déjà ses premiers contrats.

Photo de Sébastien Biaudet
Sébastien Biaudet, directeur technique de Davi (Varennes-Vauzelles). (Crédit : JDP)

-* Davi(Varennes-Vauzelles) humanise la relation digitale. Créée il y a plus de vingt ans par Pascal Arbault, Davi fait naître des humains digitaux conversationnels, capable d’échanger en plusieurs langues (français, anglais, allemand, italien, espagnol, néerlandais, japonais, arabe). Les débouchés sont nombreux : « Différents usages dans la santé, détaille Sébastien Biaudet, directeur technique. du pré-diagnostic ophtalmologique pour une société suisse par exemple, ou de la formation comme la formation de médecin à l’annonce de mauvaises nouvelles, au tri aux urgences… Certains de nos clients qui font du coaching et de la préparation mentale pour des managers en entreprise utilisent ces solutions-là. On est présent aussi dans le domaine du tourisme, des musées où on va pouvoir mettre les personnages soit dans des casques de réalité virtuelle ou sur des écrans échelle 1 où là on a vraiment un personnage avec lequel on converse. On sait qu’un agent incarné avec un personnage apporte jusqu’à 15 points d’engagement supplémentaire de l’utilisateur qui va avoir tendance à davantage utiliser la machine ». Davi (22 employés) a en projet de construire son propre data-center intégrant l’IA pour la gestion des données, notamment dans son projet de développement de conversations en langues des signes ; sa présence à Viva Tech est donc un atout. « On va certainement créer une filiale et donc on est à la recherche de partenaires d’investisseurs. À ce stade, nous avons des travaux de R&D prototypés, pas encore de solution finale. Aujourd’hui on travaille sur une centaine d’heures de vidéos. On sait que pour arriver à un modèle qui soit vraiment capable de répondre, il nous faut 10.000 heures. »

L’amitié Québec-BFC célébrée

En marge de ces stands, la région BFC et l’AER ont officialisé la signature de l’Isat de Nevers (ingénierie automobile du campus de l’Université de Bourgogne) avec la société canadienne Cap Solar, par la présence de Jean-Claude Lagrange, président de l’AER BFC et conseiller régional, sur le stand de Cap Solar, avec Donald Angers PDG du Centre québécois d’excellence en efficacité énergétique (le C3E) dans le contexte du Corridor économique de la Transition énergétique France/Québec que nous vous avions révélé en avant-première.