Europe : le nouveau Parlement se dessine
Élections européennes. En date du 12 juin, 50,8 % des inscrits ont voté lors des élections européennes du 9 juin dernier, contre 50,66% en 2019.
Si en France le résultat des élections européennes avec la victoire sans appel du Rassemblement national a engendré un séisme politique, avec l’annonce, dans la soirée, par le Président de la République, de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation de législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains, force est de constater que les équilibres ont été peu bouleversés à l’échelon européen, où le parti populaire européen (PPE) conserve sa place de leader, suivi par les socio-démocrates. Renew Europe, le groupe qui rassemble les eurodéputés macronistes conserve la troisième place, tandis que les droites radicales gagnent quelques sièges. À noter qu’aux élections de 2019, 705 sièges étaient à pourvoir ; il y en a 720 désormais.
Les partis du centre confortés
Dans le détail, le PPE comptait 177 eurodéputés jusqu’à présent, ils sont 189 à la date du 12 juin (qui servira de repère pour l’ensemble des chiffres de cet article). C’est dans ce groupe que se retrouvent les eurodéputés élus en France sous étiquette LR. La présidente sortante de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est issue du PPE. Appuyée par les groupes Renew Europe et les socio-démocrates, elle semble bien partie pour un nouveau mandat.
L’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (où l’on retrouve notamment les élus de Place Publique, la liste menée par Raphaël Glucksmann) alignait 140 élus ; ils sont désormais 136. Renew Europe (Renaissance et Modem en France) subit en revanche un revers (de 102 à 79 eurodéputés). Les Écologistes enfin perdent 25 eurodéputés, passant de 72 à 53 élus. Précision : il faut 23 eurodéputés représentant au moins sept États membres pour constituer un groupe politique.
Pas de poussée des extrêmes
Du côté des extrêmes, la gauche anticapitaliste (représentée par exemple par LFI en France) reste stable, de 37 à 36 eurodéputés. À l’extrême-droite, peu de changements également. Les Conservateurs et réformistes européens, qui comptait des représentant de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour, alignait 65 eurodéputés ; ils seront 73 désormais. Identité et démocratie, où l’on retrouve les élus étiquetés RN comptait 59 membres ; ils sont 58 désormais. Ces chiffres vont évoluer à la marge dans les jours prochains. Ceux indiqués dans la projection de l’infographie ci-dessus sont basés sur les résultats finaux dans 12 États membres de l’Union (Belgique, Croatie, Chypre, France, Allemagne, Grèce, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pologne, Slovaquie, Tchéquie) ; les résultats provisoires dans 14 pays : (Autriche, Bulgarie, Danemark, Estonie, Finlande, Hongrie, Italie, Lettonie, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Slovénie, Espagne, Suède) et les données préélectorales pour l’Irlande. Les chiffres préliminaires indiquent un taux de participation estimé à 50,8 % dans l’ensemble de l’UE. C’est déjà mieux qu’en 2019 (50,66%).