L’Europe veut mettre fin au greenwashing
Écologie. Pour lutter contre le greenwashing, (méthode de marketing consistant à communiquer auprès du public en utilisant l’argument écologique) la Commission européenne a présenté une proposition de directive, pour garantir la protection des consommateurs et éviter dans le même temps les fraudes écologiques.
Depuis quelques années, les marques utilisent des arguments écologiques mensongers pour accroître leurs ventes.
Le projet de réforme présenté par la Commission permettrait aux consommateurs d’accéder à des informations fiables sur l’origine des produits achetés et leurs conditions de production.
En outre, un avantage concurrentiel aux entreprises réellement engagées pour le développement durable découlerait de la proposition.
Une première interdiction de ces arguments de vente mensongers avait été soumise par la Commission en 2022, mais cette dernière va aujourd’hui plus loin.
Il ne sera plus question de communiquer des labels verts infondés, des bilans carbones douteux, ou autres allégations environnementales, les entreprises devront fournir de réelles preuves scientifiques et vérifiables de ce qu’elles avancent dans leurs opérations de marketing et de communication.
Par cette proposition, la Commission fait un pas de plus vers une Union européenne verte, écoresponsable et durable. D’ailleurs, le commissaire à l’environnement Virginijus Sinkevicius a souligné que la plupart des publicités fondées sur le caractère écologique du produit sont trompeuses et mensongères.
Le phénomène du greenwashing est aujourd’hui en pleine expansion et force de ce constat, l’Union européenne souhaite réagir efficacement.
Tous les secteurs sont concernés mais ne sont ciblés que les produits et services qui ne sont pas déjà couverts par d’autres textes européens. Néanmoins, face à cette grande diversité de produits, la Commission souhaite établir des exigences communes.
Si la proposition est acceptée, ce seront les États membres qui contrôleront que les affirmations environnementales communiquées par les entreprises sont vraies. Pour cela, les entreprises devront identifier et communiquer les incidences environnementales et prendre en compte le « cycle de vie » de chaque produit. En conséquence, toutes les informations relatives à un produit devront être claires, lisibles et accessibles aux consommateurs.
Enfin, des sanctions plus ou moins sévères ont été prévues par la Commission, allant de la confiscation des recettes engrangées grâce à ces allégations trompeuses à l’exclusion provisoire des marchés publics ou à l’accès aux financements publics pour une période maximale d’un an.