Europe

Microsoft : nouvelle enquête pour « abus de position dominante »

Digital. Le groupe a déjà reçu 2.2 milliards d’euros de sanctions par la direction de la concurrence de la Commission européenne pour des pratiques de concurrence déloyale dans l’Union.

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Photo du clavier Windows
(Crédit : Freepik)

La direction de la concurrence de la Commission européenne ouvre une nouvelle enquête pour un éventuel abus de position dominante à l’égard de la société Microsoft. En effet, la Commission souhaite établir si le groupe applique des pratiques anticoncurrentielles, notamment par un abus de position dominante favorisant son application de vidéoconférence Teams au détriment des produits de ses concurrents.

De plus, le groupe Microsoft est soupçonné d’avoir limité l’interopérabilité entre ses produits et ceux de ses concurrents. De ce fait, la société s’efforcera de faciliter le bon fonctionnement entre ses propres logiciels et tout autre produit similaire commercialisé. Les résultats de l’enquête préciseront si le géant du numérique se verra infliger une nouvelle lourde amende.

TEAMS dissocié de PACK OFFICE 365 ?

En réponse aux demandes de la Commission européenne, la société Microsoft a annoncé être prête à dissocier l’application de vidéoconférence Teams de son Pack Office 365, pour ses clients dans l’espace économique européen, alors que ces produits continueraient à être commercialisés ensemble dans le reste du monde.

Ainsi, les clients situés sur le territoire de l’espace économique européen seraient en mesure d’acheter séparément l’outil de bureautique Microsoft Office 365 et l’application Teams. Dès lors que l’application Teams ne sera plus intégrée à Microsoft Office 365 et sera proposée séparément, les clients actuels se verront offrir une ristourne sur l’abonnement mensuel.

« Nous annonçons des changements proactifs qui, nous l’espérons, commenceront à répondre à ces préoccupations de manière significative, alors même que l’enquête de la Commission européenne se poursuit et que nous coopérons avec elle », précise Nanna Louise Linde, vice-présidente de l’entreprise.

Par ces mesures mises en place, le groupe Microsoft espère éviter une amende complémentaire qui se rajouterait aux 2,2 milliards d’euros de sanctions qui lui ont déjà été appliquées par la direction de la concurrence de la Commission européenne pour des pratiques de concurrence déloyale dans l’Union européenne durant les dix dernières années.