Hommes et chiffres

Anne Nguyen et Maëlle Le Millin : des algues made in BFC

Innovation. Pour accompagner une certaine transition alimentaire, BioAlva développe des produits alimentaires végétaux aux saveurs de la mer. Guidée par Deca BFC, la startup installée à Besançon espère commercialiser sa solution en 2027 après avoir éprouvé le process.

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L’équipe de BioAlva installe son laboratoire dans 200 m2 mis à disposition par Deca BFC.(Crédits:DR)

Surpêche, élevage industriel parfois teinté de souffrance animale, produits ultra transformés pas toujours sains ; ce constat a conduit Anne Nguyen et son associée Maëlle Le Millin a développé la startup BioAlva. Depuis 2023, la jeune pousse imagine des alternatives alimentaires végétales à la consommation de poisson. « Nous utilisons la matière première de la terre avec les légumineuses et de la mer avec des macroalgues », souligne Maëlle Le Millin. Après transformation, en ayant notamment recours à la fermentation déjà présente dans le fromage, le vin, le pain ou même la bière, BioAlva veut proposer un nouveau produit aux saveurs de la mer et proche des valeurs nutritionnelles du poisson. « Nous ne voulons pas faire de simili poisson mais une base polyvalente pour avoir différentes applications comme des tartinables, des soupes ou encore des boulettes. » La startup dispose d’un prototype en cours de validation réglementaire qui sera proposé à la dégustation à partir du mois de novembre prochain en restauration collective et chez des professionnels. « Après cet essai pilote, nous espérons débuter la commercialisation fin 2026 ou début 2027. »

Facilitateur de développement

Pour mener à bien son projet, BioAlva profite de l’accompagnement de Deca BFC. « Depuis avril 2024, en tant que deeptech, nous voyons tous les aspects indispensables à la startup : l’accès au marché, l’innovation, la recherche de financement, l’industrialisation… ». Suivie par une chargée d’affaires depuis son entrée dans l’incubateur et l’accélérateur, la startup profite des compétences de spécialistes de l’innovation. « Les financeurs ont parfois du mal à comprendre que l’innovation prend du temps. Deca BFC comprend et nous met en relation avec des experts des ressources humaines ou encore de la dimension juridique. On profite du réseau de Deca BFC et d’un accompagnement qui évolue en fonction du stade de maturité de la société. » BioAlva se réjouit également de pouvoir profiter d’un bureau mis à disposition par l’incubateur au sein de TEMIS Innovation à Besançon. « Nous disposons maintenant d’un local de 200 mètres carrés où nous installons un laboratoire mobile opérationnel en novembre qui nous coûtera au moins 50 000 euros. » En parallèle, la startup prépare une levée de fonds auprès de business angels.