Avec Elabor, la gestion des cimetières n’est plus un chemin de croix
Services. Accompagner les communes dans la gestion des cimetières, c’est la mission que s’est confiée le groupe Elabor à Messigny-et-Vantoux qui fête aujourd’hui ses 35 ans.
Tout a commencé autour d’un match de football, dans les années 80. Gilles Bordes est alors topographe et un comparse de football, également maire, lui demande de cartographier le cimetière de sa commune. L’objectif : la gestion du cimetière, une bête noire pour les élus des petites communes qui engagent de facto leur responsabilité pénale : « En cas d’accident, si une sépulture est endommagée, explique Clément Bordes, directeur commercial et fils du créateur, la responsabilité du maire est engagée et, en parallèle, les communes doivent respecter le droit d’inhumation et n’ont pas le droit d’intervenir comme elles le veulent sur une sépulture ».
Une législation kafkaïenne donc, à laquelle, comme toujours, l’administration répond par une procédure… toute aussi kafkaïenne. C’est donc pour guider les municipalités que le groupe Elabor, s’est développé sur les activités de bureaux d’études géographiques, en particulier en matière de réseaux (fluides, énergies, télécoms…) et de cadastre, mêlant informatique et géographie (la géomatique) et s’est, depuis 1992, spécialisé dans la gestion des cimetières.
En jeu, le manque de places dans les cimetières français (au nombre de 45.000) mais aussi la gestion des tombes abandonnées, notamment leur destruction, appelée relevage, qui ne peut être autorisé que par les descendants, à condition, bien entendu de les retrouver, et l’aménagement du territoire, aussi confiné et spécifique est-il. Pour ce faire, le groupe officie du début à la fin, grâce notamment à un service juridique à Messigny-et-Vantoux, un service de travaux installé à Bordeaux, des délégués régionaux dans toute la France.
5.000 cimetières répertoriés
35 ans plus tard, le groupe, qui emploie 70 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 5 à 7 M€ selon les années est leader dans son domaine. À son actif, 5.000 cimetières cartographiés dans toute la France et les DOM-TOM. L’occasion aussi d’envisager le cimetière de demain, le cimetière 2.0 à travers un site internet : Cimetièresde-France.fr qui répertorie l’identité de l’ensemble des défunts qui reposent aux cimetières dans lesquels les professionnels du groupe ont officié : « Le projet vise à faciliter les échanges d’information entre les collectivités gestionnaires, les familles et les professionnels du funéraire », explique Clément Bordes. Un répertoire accessible à tous qui permet de retrouver, à partir du simple nom ou par une recherche avancée, un proche dans l’un des cimetières répertoriés. De quoi, peut-être, renouer avec ses racines…