Hommes et chiffres

Cavois, la chaudronnerie « augmentée »

Industrie. Récompensé lors de la 17e édition de la soirée des lauréats de Réseau Entreprendre Bourgogne, Alain Schmitt ambitionne de donner à l’entreprise industrielle une nouvelle dimension.

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Photo des garde-corps
À la demande de Voies navigables de France (VNF), Cavois réalise, par exemple, des garde-corps qui, ensuite, seront installés autour de puits. (Crédit : DR)

Après avoir occupé successivement les postes de directeur de bureau d’études chez John Deere à Saran (Loiret), de directeur technique chez Texelis à Limoges et de directeur commercial et marketing au sein du groupe Freudenberg à Chamboret (Haute-Vienne), Alain Schmitt s’était fixé pour objectif de reprendre une entreprise.

Depuis le 1er juin 2022, c’est chose faite. À 57 ans, le natif de Haguenau (Bas-Rhin) a saisi les rênes de la chaudronnerie industrielle Cavois, installée à Mailly-la-Ville, commune rurale équidistante d’Auxerre et d’Avallon. L’atelier icaunais qui emploie neuf salariés cochait, en effet, toutes les conditions requises pour séduire cet ingénieur expérimenté. À commencer par l’éventail de savoir-faire.

« Nous sommes en capacité de réaliser, à la fois, des éléments de structures de plusieurs tonnes comme des pièces d’ouvrages en petites séries, en acier, en aluminium ou en inox. Surtout, l’entreprise a développé, au fil du temps, des compétences complémentaires telles que la mécano-soudure, l’usinage, le grenaillage et la peinture industrielle, ce qui nous permet de proposer des services intégrés », explique le chef d’entreprise. « Grâce à la CAO (conception assistée par ordinateur) et nos équipes chantier, nous pouvons accompagner nos clients de l’idée jusqu’à l’installation. »

Parmi lesquels les remorques Nicolas ou Voies navigables de France. « Pour VNF, nous effectuons les réparations des portes d’écluses, dont certaines pèsent près de 10 tonnes, que nous réinstallons sur site. »

Diversification sectorielle

Aujourd’hui, Alain Schmitt travaille au développement commercial de l’entreprise et réfléchit aux opportunités de synergies à créer avec d’autres industriels régionaux. Il entend, par ailleurs, intensifier son activité de réparation et d’usinage de pièces de machines de chantier et agricoles.

« Sur une tractopelle, par exemple, qui n’est plus prise en charge par le service après-vente (SAV) parce que le modèle est ancien et que le coût des pièces de rechange est prohibitif, un professionnel peut faire appel à nos services car nous avons des soudeurs et des usineurs aptes à recréer l’élément défectueux. » Des prestations parfaitement alignées avec les préoccupations conjoncturelles.