Charline Dole : graphiste bien dans ses baskets

Née en septembre 1998, Charline Dole cultive depuis son plus jeune âge une passion pour les travaux manuels et artistiques. « Je tiens cela de ma grand-mère, mais je n’aurais jamais pensé en faire mon métier », avoue celle qui est aujourd’hui à la tête de la micro-société Madame Studio, qui mêle artistique et création graphique pour faire naître des œuvres d’art qui transforme l’ordinaire en unique.

Avec de la famille dans l’armée, la jeune femme se voyait plutôt pilote de chasse ou parachutiste, pour l’adrénaline. Sa mère l’incite à poursuivre ses études au-delà du bac. Charline s’inscrit alors à l’université de Dijon en DUT Métiers du multimédia et de l’internet (MMI) qu’elle complète d’une licence professionnelle en alternance en Design et développement pour l’internet mobile (DDI).

« Quatorze jours après l’obtention de mon diplôme, en septembre 2019, je me lançais à mon compte, ciblant la communication d’entreprise (graphisme, identité visuelle, digital, illustration...) », raconte Charline Dole. En 2020, pendant le premier confinement, elle participe à la naissance du collectif d’artistes dijonnais ART’go. « C’est un bon moyen pour créer du lien, partager ses connaissances, évoluer... Par l’effet de groupe, on est également plus à même de répondre aux appels d’offres des collectivités, notamment sur la réalisation de fresque murale », explique l’artiste.

Chaussures et Playmobil

C’est à peu près à la même époque qu’un client lui demande si elle peut lui customiser une paire de baskets. « Je n’avais qu’une vague idée de la chose, j’ai regardé ce qui se faisait et je me suis lancée. J’ai posté ma première création sur mes réseaux et depuis les commandes n’ont jamais cessé ». Déjà plus de 350 paires customisées en local mais aussi en France, en Suisse et un peu ailleurs en Europe. « Les demandes viennent essentiellement des professionnels. J’ai notamment signé avec Point S et Optique 2000 qui voulaient équiper leurs salariés ».

Gagnée par cet art, Charline Dole décide de l’exercer, avec succès, sur d’autres supports : casque de moto, boîtier de console de jeux, tableaux... et tout dernièrement Playmobil XXL. Là encore, la clientèle est essentiellement professionnelle. Des Playmobils travestis par ses soins ont, par exemple, été achetés par un restaurant Quick et par l’entreprise d’airbag Helite de Fontaine-lès-Dijon. Enfin, l’artiste propose des ateliers d’initiation à la customisation en individuel à domicile ou en collectif à la boutique dijonnaise Le coin des Arts-Dalbe. « Sur ce projet, je me suis notamment associé avec Aurore Pugliesi de New Manga, qui propose déjà des cours de dessin », confie la jeune entrepreneuse qui à l’avenir, rêve d’ouvrir son propre local avec atelier et show-room.