Cyril Guyon distille son gin au Pays des sources de la Seine
Artisanat. Après 32 ans d’expériences dans les métiers de bouche, le Dijonnais Cyril Guyon a ouvert, il y a quelques jours, sa distillerie, l’Herbier, au Pays des sources de la Seine.
Depuis le 7 mars, Cyril Guyon s’est lancé dans l’aventure entrepreneuriale en créant sa distillerie artisanale, l’Herbier, au cœur du Pays des sources de la Seine, dans la petite commune de Vaux Saules, à quelques minutes de Saint-Seine-L’Abbaye.
« Petit-fils d’épicier-bistrotier, j’ai débuté le métier avec quatre ans d’école hôtelière sur l’ile de beauté (Corse) et l’ile aux sensations (Réunion), pour démarrer ma carrière sur la cote anglaise (Bournemouth), explique le Dijonnais de 48 ans. Suite à cela, retour aux sources pour revenir sur mon lieu de naissance (Dijon), où je suis resté 12 ans au sein d’une des plus notables brasseries de la région (La Concorde) embauché au poste de garçon limonadier pour accéder au poste de directeur neuf ans plus tard. Par la suite j’ai ouvert trois établissement dijonnais et participé à l’obtention d’une étoile au guide Michelin en Corse en tant que consultant. Globe-trotter dans l’âme, mes expériences professionnelles et personnelles m’ont amené à parcourir le monde en faisant à chaque voyage de nouvelles expériences culinaires, gustatives et olfactives ».
Un projet de vie né d’une passion
Chevalier du Tastevin depuis 2019 et fort de ses 32 ans d’expériences dans les métiers de bouche, c’est finalement dans l’univers des spiritueux que Cyril Guyon décide de se reconvertir, en se formant auprès de professionnels alsaciens et suisses avant d’intégrer le Centre international des spiritueux de Cognac. Après avoir entièrement rénové un corps de ferme familial typiquement bourguignon de la première moitié du XIXe siècle, c’est d’abord un laboratoire de création qu’il met en place avant d’accueillir un alambic Holstein.
Arrivé il y a quelques semaines, cet élément central de la production de manufacture allemande permet aujourd’hui à Cyril Guyon de distiller non seulement du gin, mais aussi de la vodka, des anisés, du whisky, de l’absinthe, de l’aquavit et bien plus encore avec des capacités allant jusqu’à 150 litres. « Jardinier, pêcheur, cueilleur et cuisinier, ce nouveau projet me permet de conjuguer toutes mes compétences et de développer un concept complet en créant des recettes à base d’aromatiques minutieusement sélectionnés qui témoignent de tout mon amour de la nature », témoigne-t-il. En proposant des spiritueux 100 % français, le travail de la Distillerie l’Herbier s’inscrit dans une démarche éco-responsable et respectueuse de l’environnement.