Hommes et chiffres

David Mizoule : penser le web autrement

Numérique. Grâce à son approche novatrice des médias sociaux et des sites web, la startup dijonnaise Lykhubs ambitionne de concurrencer les plus grands mastodontes du numérique.

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Photo de David Mizoule
(Crédit : LYKHUBS)

L’histoire de Lykhubs prend forme durant la crise sanitaire : « À cette époque, je travaillais déjà sur un projet de média social innovant ; j’en avais marre des pubs intempestives et du contenu de mauvaise qualité, se souvient David Mizoule, fondateur de Lykhubs. J’ai alors imaginé un moyen de fracturer la dépendance que nous avons aux réseaux sociaux actuels. Aujourd’hui, lorsque l’on veut développer son activité en ligne, il faut créer son site web puis publier sur les réseaux sociaux pour espérer avoir du trafic. Avec Lykhubs, tout est centralisé ».

L’idée est en effet de pouvoir créer son site internet directement dans le média social - moyennant un abonnement pouvant aller de sept à 115€ par mois pour un site plus ou moins personnalisé -, et ainsi pouvoir facilement fédérer une communauté. Ce site internet reste accessible à l’extérieur de Lykhubs, mais la plateforme indexe les contenus qui y sont ajoutés sous forme de publications, consultables par le public intéressé. « Les publications sont classées par thématique : lorsque l’utilisateur s’inscrit gratuitement sur Lykhubs, il choisit celles qui l’intéresse. Il y en a une trentaine pour le moment, précise David Mizoule. L’idée de ce média social, c’est de faire en sorte que tout le monde puisse avoir du contenu de qualité en évitant les contenus polluants. Pour les professionnels, c’est comme si on leur proposait de créer leur magasin dans un centre commercial, plutôt que dans une zone déserte – comme c’est le cas actuellement en créant son site web ».

Démarrage fin 2024

Peu après le dépôt de son brevet en novembre 2022, David Mizoule intègre l’incubateur Deca BFC. « En mai 2023, je crée la SAS Lykhubs avec 60.000€ de capital social et en août, je fais une première levée de fonds en love money. »

La startup attise la curiosité de l’AER BFC et est même sélectionnée par le concours tech-Cannes – un nouvel évènement qui ouvre le Festival de Cannes aux startups du cinéma et de l’IA -, dont la remise de prix aura lieu en septembre. Pour l’heure, David Mizoule entrevoit la fin de son incubation d’ici novembre 2024, pour ensuite rejoindre un accélérateur et enfin commercialiser son projet. « J’envisage d’effectuer une grosse levée de fonds avant le lancement, confie-t-il, mais je suis plus que confiant. Lykhubs est toujours en phase de démarrage et les premiers retours sont 100% positifs. On est dans le futur de ce que doivent être la communauté et les sites internet ».