Hommes et chiffres

Dominique Archambaud développe du “Lait Vrai”

Alimentation. Ingénieure dans l’industrie alimentaire, Dominique Archambaud s’est intéressée ces dernières années à l’impact des process de transformation sur le lait. Elle a depuis choisi de se lancer en créant “Lait Vrai” pour proposer des produits plus naturels.

Lecture 3 min
Dominique Archambaud, créatrice de "Lait Vrai". DR

Ingénieure dans l’industrie alimentaire, Dominique Archambaud a un temps été consultante avant de reprendre des études en nutrition et santé à l’université de Bourgogne pour ensuite ouvrir un cabinet de nutritionniste. Investie dans l’écosystème régionale, elle est aujourd’hui membre de Vitagora et présidente de Slow Food Bourgogne, mais aussi responsable de plusieurs ruches au sein du concept “La ruche qui dit oui  !”, à Nuits-Saint-Georges, Beaune et Gevrey-Chambertin.

Son fil rouge  ? «  Défendre une alimentation responsable, bonne, propre et juste  », explique-t-elle. C’est donc assez naturellement que Dominique Archambaud a fini par se lancer dans l’aventure entrepreneuriale pour créer sa société “Lait Vrai”. «  Début 2019, j’ai été invitée aux États généraux du lait cru, et cet évènement débutait par un colloque scientifique sur l’état du lait en France. Une véritable révélation, se souvient-elle. Dans mon activité de nutritionniste, j’ai pu constater que sur certaines indications, lorsque je proposais aux gens d’arrêter de consommer du lait, nous observions des améliorations sans comprendre vraiment pourquoi  ».

Un lait plus nature et moins transformé

«  Le lait subit aujourd’hui plusieurs procédés de transformation pour se conserver, ne pas se déphaser et avoir un taux de matières grasses stable. Mais cela a des conséquences délétères sur le produit, tant sur le goût qu’en matière de qualités nutritionnelles et physico-chimiques  », explique Dominique Archambaud... un premier constat confirmé par un second colloque en Espagne où elle découvrira notamment un début de solution avec une température critique au-dessus de laquelle le lait commence à s’abîmer.

Sa rencontre avec Deca BFC lors du salon dijonnais Food Use Tech lui permettra d’affiner son idée et de faire naître un projet d’entreprise visant à proposer un produit le plus naturel possible. «  Il bénéficie de quatre innovations, détaille-t-elle. Que ce soit sur le produit, mais aussi sur son emballage et les procédés ou encore notre mission  ». Aujourd’hui hébergées par une fromagerie de la région qui leur a permis d’installer leur atelier, Dominique Archambaud et son associée devraient pouvoir commercialiser leur premier lait avant l’été, à destination des professionnels, mais aussi des particuliers désireux de mieux consommer.