Elthys désacralise la gestion de patrimoine
Patrimoine. Portée par deux Auxerroises, Laurianne Bellier et Emmanuelle Miredin, cette nouvelle société veut tisser un réseau national de conseillers où l’acculturation des clients aux placements financiers est le leitmotiv.
À mi-chemin entre la Fintech et la franchise, Elthys souhaite insuffler un vent nouveau dans la profession de conseiller en gestion de patrimoine. Les cofondatrices affichent, pour cela, de fortes ambitions et un enthousiasme débordant dans la constitution de ce qui pourrait, bientôt, devenir un nouveau standard, à l’heure où les instances européennes réfléchissent à assainir le secteur. « Notre business model s’appuie sur le conseil, l’ingénierie patrimoniale et la formation des clients à la gestion de leur portefeuille, plutôt que sur la seule vente de produits », explique Laurianne Bellier. Une dimension « pédagogique » traditionnellement absente. « Trop de clients ne comprennent pas ce que les conseillers en gestion de patrimoine traditionnels leur proposent… », rebondit Emmanuelle Miredin.
S’appuyant sur un back-office piloté depuis le siège parisien et après une formation diplômante de « Conseiller en ingénierie financière » (Cif) estampillée Elthys, les membres du réseau auront pour mission d’acculturer leur clientèle à ses placements souvent complexes, pour ne pas dire obscurs et parfois non adaptés à leur situation. « Nous souhaitons leur inculquer une vision proactive pour qu’ils procurent à leur portefeuille les clés de compréhension à la prise de décision », précise Laurianne Bellier. « Nous avons tous peur de ce que nous ne comprenons pas. » Autrement dit : les deux dirigeants souhaitent rendre accessible au plus grand nombre un domaine où la multitude d’intervenants potentiels brouille les pistes.
Cercles concentriques
Après quelques jours d’activité seulement, Elthys semble avoir visé juste. Trois conseillers en gestion du patrimoine, originaires d’Auxerre, de Nevers et de Troyes, ont d’ores et déjà rejoint le réseau et maillent à présent leur secteur géographique. « Nous sommes actuellement en phase de recrutement et nous avons près d’une trentaine de candidatures de professionnels situés dans toute la France qui souhaitent nous rejoindre. Nous visons un développement national, voire international afin de cibler les expatriés, mais notre priorité a été d’investir naturellement la Bourgogne », souligne Emmanuelle Miredin. Fin 2025, Elthys table sur un chiffre d’affaires de l’ordre de 1,5 million d’euros.