Fabrice Jobard : « Donner de l’agilité aux superstructures et du muscle aux jeunes pousses »

Le Journal du palais : Vous avez créé, il y a cinq ans, FJ-SLA Consultants qui est la rencontre entre une professionnelle de l’audit et un spécialiste de la communication institutionnel. Quelle est votre activité ?

Fabrice Jobard : Avec mon associée Sophie Leroy, nous accompagnons les entreprises, les collectivités territoriales ou les associations dans la mise en place de politiques générales de changement, qui débouche parfois sur des préconisations à la validation de normes, telles Iso 9001 ou Iso 14001, à l’obtention de certaines certifications ou à la création de « labels privés ».

Avec le Syndicat départemental d’énergies de l’Yonne (Sdey), par exemple, nous avons imaginé le référentiel « Terre d’innovation » qui met en avant les bonnes pratiques des communes rurales en matière d’attractivité, en nous appuyant sur un algorithme que nous avons construit. Cette labellisation s’étend aujourd’hui à d’autres départements comme le Morbihan ou l’Isère. Ce que nous appelons la « communication par la preuve » permet de mieux définir ses engagements et de le faire savoir.

Jdp : Qui fait appel à votre expertise ?

FJ : Nous comptons parmi nos clients aussi bien le conseil départemental de Seine-et-Marne, la Caisse des dépôts ou encore le Barreau de Paris ainsi que de nombreuses PME et start-up qui souhaitent s’engager dans une démarche de progrès. Notre objectif est de donner de l’agilité aux superstructures et du muscle aux jeunes pousses.

Jdp  : L’une de vos activités est l’accompagnement à la mise en place de politiques RSE. Qu’en est-il ?

FJ : Nous travaillons avec les PME ou les associations qui veulent enclencher une démarche de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) efficiente. Dans le cadre de la nouvelle législation européenne à venir, les investisseurs vont y être de plus en plus attentifs et l’activité de conseil est en plein essor.

Il s’agit de bien définir le périmètre et le champ d’action de cette démarche qui, par capillarité, peut concerner jusqu’aux sous-traitants. Nous accompagnons, par exemple, l’association Amidon 89 dans sa structuration pour l’obtention du label RECÈS qui lui permettra d’obtenir des financements supplémentaires.

Jdp : Pourquoi avoir voulu consacrer un livre à cette démarche ?

FJ : Après avoir abordé le protocole ou la communication institutionnelle dans de précédents ouvrages, il m’a semblé important d’écrire un guide accessible et opérationnel à destination des structures qui souhaitent faire évoluer leur organisation. Si la première édition abordait les normes en profondeur, la seconde est plus orientée vers la RSE et s’adresse à la fois aux entreprises privées, publiques ou parapubliques qui souhaitent réussir leur système de management intégré (SMI).