Hommes et chiffres

Francis Moreau, en toute franchise

Environnement. Après un galop d’essai concluant, le fondateur icaunais d’Abeille verte entend déployer un modèle économique, plus agile et plus durable, dans le domaine du traitement de surfaces bâties.

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Photo de Francis Moreau
Francis Moreau. (Crédit : JDP)

En 20 ans, le nombre de franchiseurs a été multiplié par trois sur le territoire national pour atteindre plus de 2.000 toutes activités confondues et peser près de 88,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé. Des chiffres néanmoins en trompe-l’œil, puisqu’à peine plus d’une cinquantaine de réseaux de franchises voient le jour chaque année et moins de 10 % comptent plus de 100 franchisés.

Des statistiques loin d’effrayer Francis Moreau qui, après une première expérience dans le domaine, a peaufiné son business model. En imaginant Abeille verte, il réinvestit ainsi le secteur prometteur du traitement et du démoussage écoresponsables de toitures, de façades, de dallages, de bardages et de panneaux photovoltaïques. « Le concept Abeille verte propose une mise en chantier rapide, sans la contrainte d’installation d’un échafaudage ou la nécessité de monter sur le toit, avec un coût au mètre carré extrêmement compétitif. Nous pouvons, par ailleurs, intervenir en sous-traitance pour les professionnels du bâtiment qui, bien souvent, n’assurent pas ce type de prestations spécifiques », souligne celui qui, jadis, occupait la direction d’Yonne Active Création. L’emploi de produits garantis « 100 % d’origine végétale » respectant à la fois l’environnement et l’intégrité des matériaux a de quoi séduire tant les particuliers que les professionnels.

Une « tête de réseau » la tête sur les épaules

Pour le déploiement de son réseau, Francis Moreau table sur une croissance prudente mais réaliste, de trois à cinq franchisés par an les trois premières années. « Plusieurs innovations techniques ont été mises en œuvre afin d’atténuer la pénibilité du travail en hauteur », explique le chef d’entreprise qui intervient, depuis quelques jours, dans le département de l’Yonne. Afin de séduire des candidats, il promet un concept « clefs en main » doté d’un droit d’entrée restreint de 15.000 € et d’un investissement mesuré de l’ordre de 25.000 € auxquels s’ajoute l’achat d’un utilitaire. « Le profil idéal est un commercial aguerri qui n’a pas peur de se salir les mains, implanté sur un bassin de vie de 150.000 habitants. » Selon ses premières projections, un franchisé Abeille verte pourrait atteindre près de 160.000 € de chiffre d’affaires dès la première année d’exercice.