Hommes et chiffres

Guillaume Leclercq, l’indispensable acculturation financière

Conseil. Originaire de Lormes dans le Morvan, celui qui fêtera ses 40 ans en février prochain a repris J3G Patrimoine, le plus ancien et le plus réputé des cabinets de gestion de patrimoine d’Auxerre.

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(Crédits : JDP)

Installé à l’abri des regards, au premier étage d’un petit immeuble de l’emblématique quartier de l’Horloge, J3G Patrimoine fait partie des valeurs sûres « sur la place » d’Auxerre. Le cabinet a été repris, il y a à peine plus d’un an, par un jeune chef d’entreprise, Guillaume Leclercq.

L’homme est néanmoins loin d’être un inconnu dans ce secteur d’activité. Après avoir notamment obtenu une licence en management des organisations à Paris et fait ses classes pendant six ans chez Generali, le Nivernais a créé sur ses terres natales deux cabinets de gestion de patrimoine, LG Courtage ouvert en 2019, puis LG Conseil et Patrimoine, inauguré en 2022, à la suite d’une opération de croissance externe avec le rachat d’un portefeuille clients. Le goût du challenge et l’opportunité de reprendre cette institution l’ont amené à rejoindre la préfecture de l’Yonne. Dans ses nouveaux bureaux, Guillaume Leclercq a trouvé ses marques, auprès de ses cinq collaborateurs.

« Notre activité reste la même puisque nous avons aujourd’hui près de 1.000 clients qui peuvent se situer aussi bien à Auxerre, à Nevers ou à Dijon, qu’à Paris, à Lyon ou à Aix-en-Provence, souligne le président de J3G Patrimoine. J’apprécie cette diversité du champ d’action. Le rapport de confiance, comme la performance des conseils fiscaux prodigués à nos clients, constitue la base notre profession. C’est même la condition sine qua non d’une relation saine et long-termiste, explique-t-il, d’autant que la notion même de gestion de patrimoine peut faire peur. Beaucoup s’imaginent qu’il est nécessaire de disposer d’une fortune importante pour pousser la porte d’un cabinet. Nous avons des profils de clients différents, dont certains qui débutent dans la vie et placent 50 euros par mois ».

Dirigeant, un statut à haut risque

En France, la culture financière reste lacunaire, y compris « malheureusement » chez de nombreux dirigeants, constate Guillaume Leclercq. Pourtant, l’optimisation de l’épargne et du patrimoine doit constituer une véritable stratégie, tant sur le plan personnel que professionnel. « Notre action repose sur deux piliers : la valorisation de l’épargne et sa structuration. Cela nécessite donc une approche globale intégrant la fiscalité, la transmission, la trésorerie et parfois même l’immobilier si c’est une solution qui s’impose. » Pour un chef d’entreprise, la bonne gestion passe surtout par l’anticipation. « Le contrat de prévoyance, par exemple, est un vrai sujet. » Comme tant d’autres : la réduction de la pression fiscale, la transmission de l’appareil productif, la limitation des droits de succession, la performance des placements…

« Nous constatons trop souvent des actifs sous-utilisés, des livrets réglementés saturés, des PEL obsolètes, des contrats bancaires mal calibrés… Ces supports, en plus d’être peu performants, intègrent l’actif successoral et peuvent alourdir la fiscalité en cas de décès. » Le désormais Auxerrois d’adoption le sait : la tâche à accomplir reste immense pour acculturer les contribuables à une bonne gestion financière et la concurrence peu développée. Ce dernier ambitionne de reprendre un nouveau portefeuille dès 2027.