Helite, en piste pour les JO
Sport. Pour les Jeux olympiques, les cavaliers entreront en piste dans les jardins du château de Versailles le 27 juillet. Plusieurs d’entre eux, toutes nationalités confondues, utilisent les airbags Helite produits à Fontaine-les-Dijon.
Après le cavalier français Karim Laghouag, champion olympique par équipe du concours complet d’équitation à Rio en 2016, les airbags Helite accompagneront-ils un autre champion sur les plus hautes marches du podium ? Installée à Fontaine-les-Dijon depuis 2002, l’entreprise de Gérard Thévenot produit 35.000 airbags par an dont 60 % se destinent aux cavaliers. « L’aventure a commencé pour les accidents d’ULM mais très vite on s’est tourné vers les motards qui enregistrent beaucoup plus de décès par an. Les cavaliers nous ont ensuite sollicités », raconte le dirigeant d’Helite.
Bien qu’elle enregistre une mortalité faible, l’équitation provoque régulièrement des accidents en raison de chutes brutales, d’environ deux mètres de haut et à une vitesse qui peut atteindre 25 km/h. Intégré au gilet du cavalier, l’airbag Helite se déclenche quand la sangle qui le relie à la selle se détache au moment où le sportif est éjecté de l’animal. « La protection couvre le cou, les clavicules, le thorax, les hanches et la colonne vertébrale. »
La cavalerie arrive
Si le fabricant ne peut garantir que les athlètes utiliseront leur gilet airbag pendant la compétition et bien qu’il ne connaisse pas le nombre exact de ses clients présents aux Jeux, Gérard Thévenot se réjouit d’équiper notamment le britannique Harry Charles mais aussi certains compétiteurs des équipes allemandes ou hollandaises. « La cavalière française qui utilise notre solution n’a malheureusement pas été sélectionnée pour ces Jeux. » Les airbags Helite ont su trouver leur clientèle à l’international puisque 85 % de la production part à l’export, les États-Unis étant la première destination. Helite réalise un chiffre d’affaires de 9 M€ mais vise une croissance qui lui permettra d’atteindre 12 M€ en 2025.
Pour ce faire, après avoir engagé 500.000 euros dans l’automatisation des lignes de montage en sortie de la Covid, l’entreprise enrichit sa gamme d’un nouveau produit destiné aux cyclistes. « Avec l’augmentation du nombre de vélos et les vélos électriques qui roulent plus vite, il y a aussi une augmentation de l’accidentologie. » Les 50 salariés de l’entreprise fontainoise devraient également relancer la production des protections du col du fémur à destination cette fois des personnes âgées.