Le village d’Avot cherche son restaurateur
À Avot, en côte-d’Or, le maire refuse de se résigner à voir son restaurant fermé et lance un appel à d’éventuels repreneurs.
Avec son bâton de pèlerin, Bernard Guillemot, le maire de la commune d’Avot sillonne les réseaux sociaux et ses relations avec un message : « Nous avons un restaurant à louer ! ». Pendant longtemps baptisé « Au rendez-vous des chasseurs », le seul restaurant-bar de la commune était devenu le Restaurant des Feuillus après son rachat par la municipalité : « Pour pérenniser son activité et ne pas le laisser sombrer. Nous avons voulu marquer notre attachement au Parc National, lui redonner une nouvelle identité et un coup de jeune. » Mais la crise de la Covid est passée par-là. Repris début mars 2020 par une dijonnaise, le confinement a suivi de quelques jours l’ouverture : « Elle a eu le temps de servir trois repas ! Après le premier confinement, nous pensions que c’en était fini, mais le second est arrivé et elle a jeté l’éponge, malgré toute l’aide que le conseil municipal a apportée, notamment l’abandon de loyers. »
Un établissement tout-équipé
Aujourd’hui, la petite commune de 200 âmes, traversée par la Tille et aux portes du Parc National des Forêts se retrouve donc à la tête d’un joli patrimoine commercial : un restaurant-bar entièrement équipé, prêt à repartir. Mais malgré quelques visites, le manque de logements libres sur la commune n’a pour le moment pas attiré de repreneur. Alors pour résoudre le problème, la commune a décidé de réduire provisoirement le loyer (500 euros par mois) pour le futur restaurateur très attendu mais aussi d’aller à contre-courant : « Là où des communes rurales auraient abandonné, nous avons décidé d’investir dans l’aménagement d’un petit studio qui se trouve au-dessus du restaurant qui pourrait permettre dans un premier temps au repreneur de se loger sur place au besoin, et pourquoi pas plus tard de le louer et de compléter ses revenus. » Bernard Guillemot se dit « ouvert à tout » : restaurant, bar, qui peut même être enrichi - rêvons un peu ! - d’un petit dépôt de pain ou d’une épicerie : « À une époque le lieu était tenu par une boulangerie-épicerie-bar. La proximité du Centre d’études atomique de Valduc est un atout. Nous sommes ouvert à tout ce qui permettra à ce lieu de vivre. Les habitants l’attendent. Nous l’attendons tous ! » Alors, à vos marmites et si vous ne pouvez pas résister à l’appel des fourneaux, contactez Caroline de Bossoreille à c.debossoreille@gmail.com