Hommes et chiffres

Marion Lonjaret propose des échanges de vêtements à Dijon

Éco-responsable dans l’âme, Marion Lonjaret a quitté son poste de commerciale en assurance pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale avec Les Nomades.

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Dijon. Ses trente bougies soufflées, Marion Lonjaret a décidé de faire une croix sur sa carrière dans l’assurance, après cinq années dont deux à destination des professionnels. Passionnée de “récup’”, elle a préféré se recycler dans l’entrepreneuriat en lançant son propre concept  : Les Nomades.

Marion Lonjaret vient d’ouvrir sa boutique d’échange de vêtements, Les Nomades, à Dijon. JDP

« C’est certes un projet peu conventionnel, mais cela me ressemble et ça a du sens », dévoile Marion Lonjaret. Au numéro 5 de la rue Vaillant, à Dijon, à l’étage supérieur de l’épicerie Papilles, la jeune dijonnaise propose aux clientes de venir échanger leurs vêtements contre d’autres pièces. « Je suis persuadée qu’en consommant différemment, nous pourrions consommer mieux », confie-t-elle, expliquant ses habitudes  : « Je loue mes vêtements, et lorsque j’achète quelque chose, j’essaie de privilégier l’occasion, sinon l’achat responsable. Enfin, dans la mesure du possible, je consomme des produits alimentaires locaux ». Au départ de ce projet, Marion Lonjaret regardait pour se lancer dans la location avant de rapidement se tourner vers le troc, à l’image de ce qui existait déjà au Canada, comme la boutique Shwap Club. « En France, c’est beaucoup moins répandu, mais il existe quand même une dizaine de concepts que j’ai contactés pour affiner mon projet. »

« Vous triez, je sélectionne, on échange »

Depuis quelques jours, l’appartement aménagé en showroom permet d’accueillir, en toute intimité «  comme à la maison  », les clientes, avec une notion de partage fièrement affichée et l’idée de créer une communauté autour des Nomades. « Nomades, ça fait pensé au voyage et finalement, ici, les vêtements sont un peu sans domicile fixe, ils voyagent de maisons en maisons. On peut aussi comprendre “No made”, sans aucune fabrication où finalement, nous récupèrerions ce qui a déjà été produit pour redonner du sens à la pièce », détaille Marion Lonjaret. Sans abonnement ni engagement, la clientèle peut venir apporter jusqu’à 10 pièces parmi lesquelles seront sélectionnées celles qui seront ensuite proposées à l’échange. « Pour bénéficier du service, je propose trois forfaits  : un forfait journalier à 25 euros pour venir avec ses pièces et repartir avec d’autres en échange, un forfait mensuel à 35 euros et un forfait trimestriel à 90 euros laissant la possibilité d’échanger, durant toute la période jusqu’à 30 vêtements. » Pour proposer une offre qualitative, Marion Lonjaret a simplement mis en place une charte du vêtement accepté  : les pièces doivent être propre, sans odeur, en parfait état, tendance et de saison. « En parallèle, j’ai mis en place un espace créateur pour faire découvrir des œuvres ou encore des produits », complète-t-elle. Pendant les six premiers mois, la créatrice dijonnaise Julie Desoomer fera découvrir ses parfums Virevolte.