Hommes et chiffres

Prieur Sport, de Genlis à Paris avant Los Angeles

Sport. Équipementier pour les escrimeurs, depuis Genlis, Prieur Sports accompagne aussi bien des débutants que des athlètes médaillés, qu’ils pratiquent en France ou ailleurs dans le monde.

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Photo d'équipement d'escrime
(Crédit : PRIEUR SPORTS)

Prieur Sports est le plus vieux fabricant au monde de matériel d’escrime moderne, insiste Ludovic Lesne, directeur général de l’entreprise dont le siège est à Genlis. Fondée en 1788, la PME compte 20 salariés depuis le rachat d’un sous-traitant en juillet dernier. « La fabrication a été ramenée en Bourgogne il y a environ 40 ans tandis que l’entreprise a failli disparaître il y a une dizaine d’années, faute de repreneurs. Heureusement, Didier Contrepois ne pouvait s’y résoudre et il a pris le relais depuis Genlis. »

Aujourd’hui, la société est dirigée par un groupement d’associés, tous escrimeurs, comme Ludovic Lesne. Amoureux de la discipline, ils équipent les jeunes cadets et juniors de la fédération française d’escrime, mais aussi les débutants et, à titre individuel, quelques athlètes de haut niveau comme Yannick Borel, médaillé d’argent en épée aux Jeux de Paris, mais aussi John Edison Rodriguez de l’équipe de Colombie ou encore plusieurs sportifs venus d’Asie. « Les athlètes prennent nos masques ou nos gants, ils choisissent les équipements qui leur conviennent le mieux. »

À la conquête de l’Ouest

Photo de la fabrication d'équipement de sport
(Crédit : PRIEUR SPORTS)

Pour les Jeux Paralympiques de Paris, même si Prieur ne soutient aucun sportif en particulier, la marque a également été retenue par plusieurs athlètes. « Nous commençons à remonter la pente et on reprend peu à peu nos parts de marché historiques avec une progression à deux chiffres chaque année », justifie le responsable tandis que le chiffre d’affaires de Prieur Sports atteint désormais 3 M€. Sous l’impulsion des Jeux Olympiques, Ludovic Lesne prévoit une hausse de 20 à 30 % des inscriptions des licenciés avec de logiques retombées sur les équipementiers.

« Ces jeux affichent un bilan positif avec des médaillés qui contribuent à créer un afflux dans les clubs. » Déjà, dans sa boutique parisienne, restée ouverte pendant les olympiades, le dirigeant a constaté la visite de différentes délégations, « friandes de la qualité du made in France. » À côté de ce magasin, Prieur se repose sur une récente filiale ouverte à Austin. « Nous équipons des jeunes qui pourraient représenter aussi bien la France que les États-Unis dans quatre ans à Los Angeles. »