Quitter la mode pour la cuisine végétale
Alimentation. Flavie Poncet a changé d’orientation professionnelle, quittant l’univers de la mode pour celui de la restauration et du food bike. En créant Herbivoriste, elle propose une cuisine végétale qui répond à ses convictions et aux salariés et amateurs de cuisine bio.
Un BTS métier de la mode en poche, Flavie Poncet a débuté sa carrière chez Christine Laure à Dijon. De 2015 à 2021 elle a ainsi occupé la fonction de technicienne produit, s’inscrivant ainsi dans la chaine de conception d’un vêtement en participant à la mise au point de prototype. « Il est arrivé un moment où je ne me reconnaissais plus, où le métier n’était plus en accord avec mes valeurs écologiques et autour du bien-être animal. » La jeune femme entreprend alors de passer un CAP Pâtissier en candidat libre, en parallèle de son emploi, travaillant le soir et le week-end pour l’obtenir. « C’était la formation culinaire la plus adaptée à mon projet qui n’intégrait pas de viande ou de poisson puisque j’étais déjà végétalienne. Il n’existe aucun diplôme reconnu par l’Etat en tout végétal mais je voulais un diplôme. »
Une activité plus végétale
En mai 2021, elle quitte finalement son emploi pour suivre une formation en création d’entreprise avec la Chambre des métiers et se forger une première expérience dans un restaurant végétarien. Depuis 2014, la trentenaire avait renoncé aux produits animaliers. « Je n’ai jamais raffolé de la viande mais le plus dur, pour la Jurassienne que je suis, a été de cesser le fromage. Pourtant, la conviction a pris le pas sur le gustatif et j’ai découvert de nouvelles saveurs. » En mai 2022, elle se lance et créé Herbivoriste avec un concept de cuisine 100% végétale, bio à 99% et la plus locale possible à partir de produits de saison.
Dans son laboratoire du quartier de la Toison d’Or, elle prépare des bowls et des desserts avant de prendre son triporteur à assistance électrique pour régaler les salariés alentours. En fonction des jours de la semaine, le vélo Herbivoriste s’installe dans le quartier de la Toison d’Or, à Valmy ou à Ahuy. « Je suis limitée en capacité, je ne peux prendre qu’une trentaine de bowls. J’encourage donc les gens à réserver pour être sûr d’avoir le choix et d’avoir la quantité. » En fin de semaine, Flavie Poncet et son triporteur participent également à des festivals pour répondre aux amateurs de cuisine végétale comme elle le fera pour le marché artisanal des Créateurs en ville en août ou au festival Laine à l’Est prévu en septembre à Corgoloin.