Ummon HealthTech met l’IA au service du diagnostic
Santé. Entre deux années d’études de médecine, Louis-Oscar Morel et Nathan Vinçon se sont lancés dans un parcours de recherche et ont créé leur propre société, Ummon HealthTech.
À seulement 23 ans, Louis-Oscar Morel s’est lancé dans l’entrepreneuriat, alors en plein dans ses études de médecine. Originaire de Mâcon et issu d’une famille de médecins, c’est de manière assez logique qu’il s’est orienté sur des études de médecine avec un objectif : pouvoir faire de la recherche. « À l’issue de ma première année de médecine, j’ai pu présenter les concours qui permettaient d’entrer dans un double cursus médecine-sciences et j’ai été pris à l’école de l’Inserm », détaille-t-il.
Grâce à cette formation, le jeune mâconnais a pu bénéficier d’une césure, à la fin de sa troisième année de médecine pour intégrer l’école polytechnique et réaliser un master en mathématiques appliquées. Ces six années de césure, avant de reprendre ses études de médecine, lui permettront notamment de faire une thèse en mathématiques appliquées.
« Pendant un de mes stages de recherche en anatomopathologie en troisième année, j’avais à quantifier des éléments sur des tumeurs et j’ai rapidement été confronté à l’utilisation d’outils utilisant de l’intelligence artificielle et permettant de quantifier automatiquement des marqueurs. En discutant avec ces médecins pathologistes et grâce à un premier logiciel que nous avons développé, nous nous sommes rendus compte, notamment dans l’analyse des frottis, qu’il pouvait y avoir jusqu’à 20% de taux d’erreur. »
Du diagnostic à l’amélioration du soin
En effet, avec Nathan Vinçon, Louis- Oscar Morel a choisi de profiter de cette césure pour créer Ummon HealthTech. « L’intelligence artificielle a clairement quelque chose à apporter en médecine pour diminuer le taux d’erreur médicale dans la pratique quotidienne de la médecine », confie le fondateur. Accompagnés jusqu’à la fin du mois par Deca BFC et des Business angels, le duo a ainsi pu créer une structure, développer un premier logiciel et recruter cinq collaborateurs.
« Aujourd’hui, nous avons obtenu notre première autorisation de mise sur le marché, ce qui fait de nous des fabricants de dispositifs médicaux. Notre premier logiciel de diagnostic automatisé du cancer du col de l’utérus a été autorisé et nous souhaitons maintenant pousser le vice un peu plus loin avec une nouvelle gamme de produits qui nécessiteront un temps plus long de développement. L’objectif étant d’améliorer le soin en apportant de nouvelles informations sur les examens d’ores et déjà réalisés et à moindre coût. »
Pour ce faire et alors qu’il reste aux deux fondateurs trois années pour boucler leur thèse avant de rependre leurs études de médecine, ces derniers espèrent lever, d’ici un an près de deux millions d’euros de fonds pour recruter de nouveaux collaborateurs et s’équiper de matériel sensiblement plus puissant pour gagner jusqu’à 10% de précisions dans leurs algorithmes.