Tata Véro, qu’est-ce que t’as dans tes grands fourneaux ?
Restauration. Avec Véronique Picard et Dominique Bizot, le mythique Restaurant du Pont Royal à Clamerey devient Chez Tata Véro et ressort de l’oubli.
Sur la route qui relie Vitteaux à Marcigny-sous-Thil, Chez Tata Véro s’affiche comme une success story à vitesse Grand V. Ouvert en juin dernier, le restaurant qui mise sur le local a doublé sa fréquentation en trois mois, porté par les routiers de la Route Royale, mais aussi les cyclistes du vélo route et les plaisanciers.
Aux commandes, Véronique Picard, formée à l’école Sainte-Bégnine de Dijon puis partie exercer pour un job d’été en Suisse. Un été qui durera 35 ans. Avec elle, Dominique Bizot, agriculteur et co-gérant d’une société de produits phytosanitaires. Après des retrouvailles – 40 ans après leur rencontre – le couple décide de monter une affaire : « Nous avons trouvé le Pont royal. Ça s’est fait naturellement et simplement. Nous avons rénové le matériel, rafraîchi le restaurant pour pouvoir assurer notre première saison ».
Le locavore à l’honneur
À la carte – à un tarif plus qu’abordable - : fromages de Dompierre en Morvan, saucisses de Montbéliard, desserts maison, coulis de cassis ou encore champagnes et crémants du chatillonnais, tomates « du jardin » : « On peut aujourd’hui travailler des produits locaux dans un restaurant en proposant des menus abordables à condition de faire attention à ce que l’on achète et d’être prudent dans la préparation » explique Véronique Picard qui ajoute : « Mon objectif est de travailler encore davantage avec des producteurs locaux ». Du côté investissement : « Beaucoup d’huile de coude et d’investissement personnel ».
On n’en saura pas plus sinon que pour renforcer l’équipe et sublimer les produits « du locavore », un cuisinier fera son entrée dans quelques semaines. Dans ce village de 177 habitants – en comptant les hameaux – l’arrivée de ces nouveaux propriétaires est perçu comme une renaissance pour un établissement ancestral qui semble renouer avec sa terre et démontre que la ruralité est un formidable terreau économique.