Thibault Roy : la recherche sort de sa bulle
Culture. En précommande jusqu’au 12 juillet, la bande dessinée « Moi, chercheur » retrace avec humour les parcours – parfois insolites - de chercheuses et chercheurs de l’Université de Bourgogne.
Parmi ses différentes casquettes au sein de la Mission culture scientifique (MCS) de l’Université de Bourgogne – où il s’occupe notamment de la communication -, Thibault Roy dessine pour démocratiser le savoir. « Ça fait une dizaine d’années que je fais des bandes dessinées de vulgarisation de recherche », témoigne-t-il. Au fil du temps, l’artiste s’intéresse plus précisément aux personnes derrière ses travaux. « Je pensais que ce n’étaient que de bons élèves au parcours linéaire, plein de réussite ; mais ce sont souvent des parcours hyper chaotiques ! Ils permettent de voir que ce sont les échecs qui amènent à des réussites. » Le dessinateur s’y prend de passion et met à l’honneur, depuis déjà deux ans - sur le compte Instagram de la MSC -, la vie de ces universitaires au format bande dessinée, avec un ton parfois décalé.
L’aventure BD
Mais non content de son « cocon numérique », Thibault Roy se lance désormais dans un nouveau défi : éditer en circuit court un recueil de bandes dessinées. « J’ai d’abord reçu un financement de la région Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre d’un appel à projets, puis j’ai lancé ma campagne de financement participatif sur Ulule au mois de juin, explique-t-il. Pour le moment, j’ai atteint plus de 200 précommandes, soit l’objectif de base sur la plateforme pour que le projet puisse voir le jour. Il y a ensuite d’autres paliers pour enrichir le livre : aux 300 précommandes, j’ajouterai une partie “que sont-ils devenus”, car c’est quelque chose qu’on me demande souvent ; aux 400, j’ajouterai une histoire bonus ».
Dans sa forme actuelle, « Moi, chercheur » regroupe les histoires de cinq universitaires - Thierry, Joulia, Ju, Sarah et Anaïs - microbiologistes, historien, astrophysicien ou encore cancérologue. « J’ai discuté avec chacun d’entre eux durant une à deux heures, l’entretien le plus ancien datant de juin 2022, précise Thibault Roy. L’idée, en parlant de ces gens qui font de la recherche, c’est aussi de casser le mythe de la réussite constante. En connaissant ces parcours, on s’aperçoit que l’échec n’est pas une fin ; je pense que c’est un propos intéressant pour la jeune génération » Si la campagne de financement touche à sa fin le 12 juillet, la bande dessinée « Moi, chercheur » est attendue pour le mois de novembre. Quoi qu’il en soit, Thibault Roy voit déjà plus loin : « Il y aura certainement un deuxième tome… ».